La dernière fois que des avions de combat turcs ont été repérés dans l’espace aérien grec, c’était le 25 novembre lorsque six avions, dont deux portaient des missiles, sont entrés dans la zone aérienne voisine. Ces informations proviennent d’une source diplomatique d’Athènes rapportée par l’agence de presse RIA Novosti.
Les intrusions d’avions turcs dans son espace aérien sont un casse-tête permanent pour Athènes. La Turquie et la Grèce, pourtant adversaires depuis des décennies, sont partenaires au sein de l’OTAN. Les deux nations ont été en guerre l’une avec l’autre et conservent des différends territoriaux, encore de nos jours.
En 2014, les forces aériennes turques ont violé l’espace aérien grec 2 244 fois. Entre janvier et octobre dernier, l’espace aérien grec a été violé par des avions de combat turcs 1 233 fois, selon les forces aériennes grecques. En novembre, avant que le bombardier russe ne soit abattu, 50 violations de l’espace aérien avaient été enregistrés.
Des avions turcs s’infiltrent régulièrement dans l’espace aérien grec au-dessus des îles disputés de la mer Egée, ce qui force la Grèce à envoyer ses chasseurs pour les intercepter.
Athènes a soulevé cette question à plusieurs reprises lors de différentes réunions de l’OTAN. Le représentant grec auprès de l’Alliance a rapporté l’existence de violations turques de leur espace aérien le 24 novembre pour la dernière fois. La réaction des Etats membres de l’OTAN a été comme à l’habitude de rester neutre, et Ankara continuait de mettre la patience d’Athènes à l’épreuve.
Mais depuis le 24 novembre, jour où un chasseur turc F-16 a abattu un bombardier russe SU-24, les forces aériennes turques n’ont violé l’espace aérien grec à aucune reprise.