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Plusieurs milliers d'arrestations et une centaine de morts après une vague de manifestations au Bangladesh

La situation reste tendue au Bangladesh, les forces de l'ordre ayant imposé un couvre-feu assorti d'un ordre de tirer à vue, après de violentes manifestations étudiantes contre les quotas pour le recrutement dans la fonction publique.

Plus de 100 personnes auraient trouvé la mort au cours des violents troubles ces derniers jours au Bangladesh, et plusieurs milliers d'arrestations sont signalées ce 23 juillet, selon l'agence Associated Press (AP).

Un couvre-feu et un ordre de tirer à vue ont été imposés, l’armée ayant été déployée. Internet a été coupé à l'échelle nationale, AP rapportant qu’il n’était toujours pas accessible ce 23 juillet au matin.

La contestation est menée par des mouvements étudiants. Selon les chiffres officiels, 18 millions de jeunes sont sans emploi dans ce pays de 171 millions d’habitants.

«Nous lançons un ultimatum de 48 heures pour mettre fin à la répression numérique et restaurer la connectivité internet », a déclaré à AP Hasnat Abdullah, coordinateur du mouvement, réclamant de surcroît le retrait des forces de sécurité des campus, la réouverture des résidences étudiantes et le retour en toute sécurité des étudiants sur leurs campus. Il appelle le gouvernement à un retour à la normale dans les deux jours.

30% des emplois réservés dans la haute fonction publique

Le 21 juillet, la Cour suprême a réduit les quotas qui réservent 30% des emplois au sein de la fonction publique aux proches des anciens combattants de la guerre d'indépendance du Bangladesh en 1971 et du parti au pouvoir, la Ligue Awami. La juridiction a réduit à 5% ce quota, et porté à 93% les emplois basés sur le mérite, les 2% restants étant réservés aux membres des minorités ethniques.

Pour l’heure, les manifestations se sont calmées, mais elles constituent le défi le plus sérieux au gouvernement depuis que la Première ministre Sheikj Hasina a remporté en janvier dernier, avec 70% des suffrages, un quatrième mandat lors d'élections boycottées par les principaux groupes d’opposition.