«Nous nous excusons également auprès de nos partenaires, Bella Hadid, A$AP Nast, Jules Koundé et d'autres, pour tout impact négatif sur eux»: après avoir déjà présenté ses excuses au public qui s'est dit heurté par sa dernière campagne publicitaire, la marque allemande de vêtements de sport Adidas s'est une nouvelle fois excusée, ce 21 juillet, auprès de ses partenaires, dont le mannequin américano-palestinien Bella Hadid. Avant de répéter procéder à une «révision» de sa dernière campagne de pub'.
Il y a dix jours, Adidas dévoilait une nouvelle campagne publicitaire avec en tête d’affiche la top-modèle, rendant hommage à une paire de sneakers emblématique, la SL72, sortie lors des Jeux olympiques de Münich en 1972.
La participation de Bella Hadid, connue pour ses positions pro-palestiennes et critique à l'égard des représailles de Tsahal dans la bande de Gaza, a suscité la colère d'internautes pro-israéliens et même des autorités israéliennes.
Adidas plaide non coupable
Les images ont ainsi été retirées illico des réseaux sociaux. Car lors des Jeux Olympiques de Münich, une attaque terroriste avait eu lieu le 5 septembre 1972, au cours de laquelle onze athlètes israéliens avaient été tués.
Ni une ni deux, la marque allemande s'est confondue en excuses, se défendant du moindre lien intentionnel et assurant que la campagne serait révisée. En clair : avec un autre casting, sans Bella Hadid.
Adidas menacé de poursuites judiciaires
Mais la top-modèle ne semble guère avoir apprécié. Elle a menacé d'intenter une poursuite judicaire à propos de la campagne publicitaire de la marque aux trois bandes, inspirée des Jeux olympiques de Münich de 1972, et ce, pour «manque de responsabilité publique».
La vedette a, selon l'hebdomadaire US Weekly, fait appel à un conseiller juridique pour contester ce qu'elle considérait comme «l'incapacité d'Adidas à justifier publiquement une campagne potentiellement liée aux événements violents des Jeux olympiques de 1972.»
Toute entreprise est redevable d'examiner minutieusement sa campagne et de prendre en compte les contextes historiques, a mis en exergue une personne proche de l’affaire citée par Images News, notant que «la violence est incompatible avec les opinions de Bella.»
Bien que le mannequin ne se soit pas opposé à l’effacement de la campagne en question, elle n'a pas apprécié que la marque allemande fasse référence aux Jeux olympiques de 1972 sans en reconnaître l'histoire tragique.
Pour l'heure, la top-modèle n'a pas encore réagi publiquement aux excuses de la marque.