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Israël frappe le Sud-Liban et fait plusieurs victimes, le Hezbollah réplique avec une salve de missiles

Le 15 juillet, une frappe israélienne dans le sud du Liban a tué trois personnes, dont un membre du Hezbollah. En représailles, la milice chiite a lancé des dizaines de missiles sur Kiryat Shmona. Le même jour, un drone israélien a tué un autre membre de l'organisation pro-iranienne et un homme d'affaires syrien en périphérie de Damas.

Les combats ne cessent pas entre les deux ennemis frontaliers. La journée du 15 juillet a été marquée par de nombreux affrontements entre l'armée israélienne et le Hezbollah. Le parti chiite a perdu plusieurs membres. 

Dans la soirée, le Hezbollah a revendiqué une frappe avec «des dizaines de missiles Falaq et Katioucha» sur le village israélien de Kiryat Shmona. L'armée israélienne  a rapporté  de son côté que sur «au moins 20 missiles tirés en deux salves à quelques minutes près» depuis le Liban, l'une d'entre elles a touché un centre commercial de Kiryat Shmona. 

Cette attaque du Hezbollah est une réponse au raid de Tsahal sur Bint Jbeil, une ville libanaise limitrophe. Cette frappe a tué trois personnes d'une même famille : un homme, Amer Dagher, revendiqué par le Hezbollah comme l'un de ses combattants, et ses deux sœurs, Taghrid et Faouziyé. Tous avaient une soixantaine d'années.

Le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee a affirmé dans un message publié sur la plateforme X (ex-Twitter) que la frappe visait «un dépôt d'armes dans la région de Bint Jbeil, ainsi qu'un bâtiment militaire appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah». 

La même journée, un drone israélien a ciblé un véhicule sur le territoire syrien, non loin de la frontière avec le Liban, tuant deux personnes, dont un responsable du Hezbollah, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme sur X. Le véhicule circulait sur la route reliant Damas à Beyrouth. La deuxième personne tuée dans l'attaque israélienne est Mohammed Baraa Katergi, un homme d’affaires syrien proche de Bachar al-Assad, a rapporté le média émirati The National. Il était également connu pour avoir noué des relations commerciales avec l'Iran.

Israël espionne le Liban via un câble sous-marin

L'Orient-Le Jour, citant une source proche de «l'axe de la résistance», affirmait le 15 juillet que la guerre risquait de durer. Le quotidien libanais précisait qu'à ce propos, le commandant de la force al-Qods Esmaïl Qaani était en tournée au Moyen-Orient, y compris au Liban. «Des éléments des factions irakiennes et des factions syriennes pro-iraniennes sont entrés dans le sud de la Syrie en prévision de tout développement», précisait la source du média. 

Du surcroît, L'Orient-Le Jour indiquait qu'Israël interceptait la communication des cadres du Hezbollah mais également des Libanais via le câble sous-marin reliant le Liban à Chypre. Beyrouth a signé en 2022 un accord avec Nicosie pour la création du câble Cadmos 2, qui relie le Liban à la station de débarquement de Pentaskhinos. Or, dans cette localité chypriote il y a également les câbles israéliens reliant Haïfa et Tel-Aviv à l'île de la Méditerranée.

Dans cette guerre des renseignements, les autorités libanaises ont récemment arrêté deux personnes de nationalité ukrainienne et azerbaïdjanaise pour avoir pris des clichés dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. 

Depuis le 8 octobre, l'armée israélienne et le Hezbollah s'affrontent par escarmouches et attaques ciblées. Alors que les deux ennemis se sont d'abord cantonnés à des attaques ne dépassant pas cinq kilomètres au-delà de la frontière, les opérations ont depuis évolué tant en intensité qu'en profondeur. Dernièrement, les dirigeants israéliens ont ouvertement menacé le Liban d'une intervention dans le sud du pays destinée à en chasser le Hezbollah. Le secrétaire général du parti chiite s'est dit prêt à toute éventualité sur le front.