«L'OTAN soutiendra l'Ukraine, et nous avons désormais accru notre soutien mais la politique de l'OTAN reste inchangée : nous ne serons pas impliqués dans ce conflit» : le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a de ce fait exclu le 14 juillet à la télévision ukrainienne la possibilité que la Pologne intercepte des missiles russes au-dessus du territoire ukrainien.
Il en va selon lui de la participation du bloc militaire atlantique au conflit, une éventualité qu'il refuse. «Nous soutenons l'Ukraine dans la destruction des avions russes, mais l'OTAN ne sera pas directement impliquée», a-t-il ajouté.
Il répond ainsi à Kiev qui exhorte Varsovie, membre de l'OTAN, à utiliser ses capacités de défense aérienne pour protéger l'ouest de l'Ukraine. L'idée a été lancée dans le contexte d'un récent accord de sécurité bilatéral polono-ukrainien et aurait été discutée lors du sommet de l'OTAN qui s'est tenu la semaine dernière à Washington.
Le ministre de la Défense Wladyslaw Kosiniak-Kamysz a pourtant déjà déclaré que Varsovie n'interviendrait pas contre les missiles russes sans le soutien des autres États membres. «Si l’OTAN ne prend pas une telle décision, la Pologne ne la prendra pas individuellement», avait déclaré le ministre.
L'OTAN pourtant impliquée
Le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan voit pour sa part les livraisons de défenses aériennes à Kiev comme «de loin la meilleure méthode pour arrêter les attaques aériennes russes».
Stoltenberg et les puissances de l'OTAN soutiennent néanmoins depuis le mois de juin des frappes de contre-batterie sur le territoire russe avec des armes occidentales, mais aussi sur la Crimée et les régions rattachées à la Russie que Kiev juge encore siennes.
Le 11 juillet dernier, observant le sommet de l'OTAN à Washington, le Kremlin dénonçait «une alliance créée dans une époque de confrontation et dans le but de maintenir la confrontation».