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États-Unis : après ses nouveaux lapsus en direct, la pression s’accentue sur Biden et le Parti démocrate

Après son débat calamiteux contre Donald Trump fin juin, les nouveaux lapsus spectaculaires du président sortant lors du sommet de l’OTAN, où il avait confondu Volodymyr Zelensky avec Vladimir Poutine, et Kamala Harris avec son rival républicain, sont loin d’être passés inaperçus aux États-Unis, où les appels à son retrait se multiplient.

S’ils ont été relativisés dans les médias en France, les récents lapsus de Joe Biden lors du sommet de l’OTAN à Washington défraient la chronique outre-Atlantique. De la classe politique aux internautes, en passant par les médias, bien rares sont ceux qui sont restés indifférents à cette nouvelle bévue du président sortant, candidat à sa propre succession.

Ainsi, la liste des parlementaires l’appelant à se retirer de la course à la Maison blanche s’est allongée depuis cette nouvelle contreperformance. Celle-ci n’était «pas un accident», a estimé le représentant démocrate de Californie, Scott Peters, dans la conférence de presse de Joe Biden. «Aujourd’hui, je demande au président Biden de se retirer de la campagne présidentielle», a-t-il poursuivi dans un communiqué, arguant que «les enjeux sont élevés et nous sommes sur une voie perdante».

Même tonalité du côté du représentant démocrate du Connecticut Jim Himes. «L’élection de 2024 définira l’avenir de la démocratie américaine, et nous devons présenter le candidat le plus fort possible pour faire face à la menace posée par l’autoritarisme MAGA (Make America great again) promis par Trump» a-t-il déclaré, espérant que Biden, «comme il l’a fait tout au long de sa vie au service du public, continuera à donner la priorité à notre nation et, comme il l’a promis, à ouvrir la voie à une nouvelle génération de dirigeants».

Bernie Sanders vole à la rescousse de Joe Biden

«En 2020, Joe Biden s’est présenté à la présidence avec l’objectif de faire passer le pays avant le parti. Aujourd’hui, je lui demande de le faire à nouveau», a déclaré dans un communiqué Eric Sorensen, représentant démocrate de l'Illinois. Un coup d’autant plus dur pour le camp Biden, que Sorensen avait pris la défense du président sortant après son débat calamiteux face à Donald Trump. Ces nouvelles prises de position, publiques, porte à la vingtaine le nombre d’élus du Congrès appelant au retrait du président.

Face au critique, Joe Biden peut toutefois compter sur le soutien … de Bernie Sanders, son opposant aux primaires démocrates de 2020. «Assez! M. Biden n'est peut-être pas le candidat idéal, mais il sera le candidat et doit être le candidat» a déclaré le sénateur de 82 ans dans une tribune publiée ce 13 juillet dans le New York Times (NYT), appelant les démocrates «à cesser les chamailleries et pinaillages».

La veille, le quotidien américain avait révélé que des donateurs du Parti démocrate avaient suspendu leurs promesses de donations, tant que Joe Biden ne serait pas remplacé dans la course à l’investiture suprême. Le NYT, qui cite deux sources, évoque le gel de chèques «à huit chiffres», pour un préjudice pour l’heure évalué à 90 millions de dollars.