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Tsahal annonce une «pause tactique» localisée à Rafah après avoir perdu onze militaires en 48h

L'armée israélienne a annoncé ce 16 juin une «pause tactique» dans un secteur de Rafah pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire. Une mesure qui ne signifie pas pour autant un arrêt des combats. Tsahal a également perdu 11 militaires en deux jours dans l'enclave gazaouie.

«Afin de faciliter l’entrée de l'aide humanitaire à Gaza, et suite à des discussions avec l'ONU et des organisations internationales, une pause locale et tactique des activités militaires sera effectuée, de 8h00 à 19h00, chaque jour et jusqu'à nouvel ordre le long de la route du passage de Kerem Shalom jusqu'à la route Salah al-Din et au-delà», a annoncé l'armée israélienne dans la matinée du 16 juin. 

Tsahal affirme que «cette mesure représente une étape supplémentaire dans les efforts d'aide humanitaire menés par Tsahal et Cogat (administration civile israélienne dans les Territoires palestiniens ndlr) depuis le début de la guerre».

Toutefois, selon les informations rapportées par le média israélien I24, cette «pause tactique» ne signifie aucunement l'arrêt des combats dans le sud de l'enclave gazaouie, il s'agit uniquement d'une mesure permettant l'acheminement de l'aide humanitaire. 

Onze soldats israéliens tués

Sur le terrain, l'armée israélienne a subi en deux jours de lourdes pertes, les plus importantes depuis le mois de janvier. En effet, Tsahal a perdu 11 soldats dans des affrontements dans la bande de Gaza, huit dans des combats à Rafah et les autres dans la ville de Gaza.

Dans la ville méridionale palestinienne, les militaires israéliens ont été tués suite à l'explosion d'un blindé Namer ciblé par un missile antichar, a rapporté I24. Les soldats tués servaient dans le 601e bataillon du génie de combat. De surcroît, l'explosion d'un char israélien par une bombe dans la ville de Gaza au centre de l'enclave a également fait deux morts qui appartenaient au 129e bataillon de la 8e brigade. 

Le Hamas veut poursuivre ses embuscades

Suite à ces pertes , le porte-parole des brigades Al-Qassem Abou Obeida n'a pas manqué de réagir. Dans un communiqué publié le 15 juin sur la chaîne qatarie Al-Jazeera le dirigeant du mouvement islamique a déclaré «nos frappes douloureuses contre l'ennemi continueront où qu'ils soient, et l'armée d'occupation ne trouvera que des embuscades mortelles dans n'importe quelle partie de notre pays».

A l'occasion de l'Aïd el-Adha, la «fête du sacrifice», il a également insisté sur le fait que «les rituels du Hajj (pèlerinage à la Mecque ndlr) sont l'occasion de rappeler à la nation de deux milliards de musulmans la réalité de notre lutte contre notre ennemi, qui viole le sanctuaire du Messager de Dieu». Avant d'ajouter «pendant que les invités de Dieu accomplissent le Hajj, nous accomplissons le devoir du jihad contre les ennemis de Dieu, l'occupation israélienne usurpatrice , au nom de la grande nation de l'Islam».

Un article d'Al-Jazeera recense au neuvième mois des combats dans la bande de Gaza plus de 122 000 morts et blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et environ 10 000 disparus sous les décombres.

De son côté, le ministère de la Santé à Gaza, affilié au Hamas, a annoncé un nouveau bilan de 37 296 morts, dont une trentaine rien que sur la journée du 15 juin. 

Le conflit à Gaza a débuté le 7 octobre par l'attaque du Hamas contre Israël, qui a provoqué la mort de 1 170 personnes, selon un décompte de l'AFP établie à partir des données de la sécurité sociale israélienne.