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Iran : six candidats retenus pour les prochaines élections présidentielles

Six candidats ont été retenus pour participer à l'élection présidentielle iranienne qui se tiendra le 28 juin prochain. La candidature de Mahmoud Ahmadinejad a quant à elle été rejetée. Le scrutin anticipé a lieu en raison de l'accident d'hélicoptère qui a entraîné la mort d'Ebrahim Raïssi le 19 mai dernier.

C'est officiel, six candidats ont été retenues pour l'élection présidentielle iranienne qui se déroule le 28 juin prochain. Mohammad Bagher Ghalibaf, Alireza Zakani, Saïd Jalili, Amir-Hossein Ghazizadeh Hachemi, Mostafa Pourmohammadi et Massoud Pezeshkian vont concourir pour remplacer Ebrahim Raïssi, décédé dans un accident d'hélicoptère le 19 mai dernier.

Selon le média iranien Tasnim, des centaines de candidatures ont été déposées pour espérer devenir candidat à l'élection présidentielle. Toutefois, seulement 80, dont quatre femmes, remplissaient tous les critères d'éligibilité.

Les candidatures de l'ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad et de l'ancien chef du Parlement Ali Larijani ont par ailleurs été rejetées. 

Un réformateur en lice

Parmi les six candidats officiels, on retrouve Saïd Jalili qui a occupé le poste de secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale et de président du groupe de négociation sur le nucléaire iranien avec les pays occidentaux de 2007 à 2013. En 2013, il termine troisième lors de l'élection présidentielle iranienne en récoltant plus de quatre millions de voix. Lors du scrutin de 2021, il a préféré retirer sa candidature pour soutenir celle d'Ebrahim Raïssi. 

Mohammad Bagher Ghalibaf a été nommé commandant des forces aériennes du Corps des Gardiens de la révolution islamique en 1997, avant d'être nommé chef de la police en 2000. Il est ensuite nommé maire de la ville de Téhéran, poste qu'il occupera plus de 12 ans. Il n'est pas à son coup d'essai pour devenir président, ayant déjà été candidat en 2005, 2009, 2013, 2017 et en 2021.

Massoud Pezeshkian est le seul réformateur en liste. Il est ancien ministre de la Santé sous la présidence de Khatami de 1997 à 2005. Il est également devenu député de la ville de Tabriz dans le nord-ouest du pays. Lors du scrutin de 2021, sa candidature n'avait pas été approuvée par le conseil des Gardiens de la révolution. 

Mostafa Pourmohammadi a débuté sa carrière politique en 1979, lors de l'avènement de la République islamique iranienne, en tant que procureur auprès du tribunal nouvellement créé. Il a ensuite été sous-ministre du Renseignement de 1997 à 1999, avant d'être ministre de l'Intérieur de 2005 à 2008. Il a ensuite exercé les fonctions de ministre de la Justice en 2013 et occupe actuellement le poste de secrétaire général de l’Association du clergé moudjahidine.

Alireza Zakani était notamment membre du corps enseignant de l'Université des sciences médicales de Téhéran, du Centre de médecine nucléaire du complexe hospitalier Imam Khomeini et de l'hôpital Shariati. Il est également maire de la ville de Téhéran en 2021 avant de devenir conseiller d'Ebrahim Raïssi en 2023.

Amir-Hossein Ghazizadeh Hachemi est depuis 2021 vice-président et président de la Fondation des Martyrs et Anciens Combattants.

Contrairement à la plupart des pays, le président iranien n'est pas le chef de l'État, fonction qui est assurée par le Guide suprême, actuellement l'ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans et en poste depuis 35 ans. Le président est élu pour quatre ans et dirige le gouvernement ainsi que sa politique. Le poste de Premier ministre n'existe pas en Iran. 

La campagne électorale débutera le 12 juin prochain et les élections se tiendront le 28 juin. À la suite de l'accident d'hélicoptère survenu le 19 mai dernier qui a entraîné la mort d'Ebrahim Raïssi et de son chef de la diplomatie, le président par intérim, Mohammad Mokhber, 68 ans, a été chargé en urgence de superviser la bonne organisation du scrutin.