«En accord avec la décision du commandant en chef suprême des Forces armées russes (...) un système de défense antimissile aérien a été rapidement décidé, déployé et a déjà commencé à remplir une tâche militaire, à savoir protéger la zone autour de la base aérienne russe de Khmeimim en Syrie», a indiqué le général-major et porte-parole du ministère de la Défense russe, Igor Konashenkov.
Le président Vladimir Poutine a commenté cette décision en déclarant qu’il n’y avait auparavant pas besoin de telles mesures étant donné que «personne n’imaginait que l’aviation russe pourrait être en danger. La Russie aurait amené les S-400 en Syrie il y a longtemps pour protéger ses avions de guerre, si elle avait perçu la moindre possibilité d’un perfide coup de poignard dans le dos». Il a ajouté que le système ne visait pas les partenaires de la Russie «avec qui nous combattons les terroristes».
Le S-400 est le plus avancé des systèmes de défense anti-aérienne que la Russie possède, et n’a pas d’équivalent dans le monde. Il est composé de missiles à longue et moyenne portée qui peuvent frapper toute cible aérienne (en ce compris des missiles de croisière ou balistiques) à une distance de plus de 400 kilomètres. Le S-400 contient des radars, des lance-missiles et des postes de commandements qui sont uniquement contrôlés par les militaires russes.
Mardi 24 novembre, un bombardier russe Su-24 a été abattu par la Turquie à la frontière syrienne. Ankara prétend que celui-ci avait violé son espace aérien, ce que nie la Russie. L’un des pilotes a été tué par des rebelles syriens après avoir déclenché son parachute. Le second a lui été sauvé puis acheminé vers la base aérienne de Khmeimim.