Le Premier ministre indien Narendra Modi a remis sa démission à la présidente Droupadi Murmu, en prévision de la formation du futur gouvernement.
«Le président a accepté la démission et a demandé au Premier ministre et au Conseil des ministres de l'Union de rester en fonction jusqu'à la formation du nouveau gouvernement», a précisé le communiqué publié ce 5 juin sur le site du gouvernement.
Former un nouveau gouvernement, une tâche à laquelle s’attèle avec ses alliés le dirigeant de 73 ans, à la tête du pays depuis mai 2014. Contrairement aux deux précédents scrutins généraux, le parti de Narendra Modi, le Bharatiya Janata Party (BJP), n’a pas obtenu à lui seul les 272 sièges requis pour avoir la majorité absolue à la Lok Sabha [«Chambre du peuple»], la chambre basse du Parlement indien. Avec 240 sièges, il concède un recul de 63 sièges par rapport à 2019.
Le Congrès national indien encore loin de ses scores électoraux passés
Si une telle situation n’a rien d’inédit en Inde (la victoire écrasante du BJP en 2014 était, en revanche, une première en 30 ans), Narendra Modi n’avait jusqu’à présent jamais eu à composer avec ses alliés pour gouverner.
Constituée l’an passé autour du Congrès national indien (INC), l'Alliance nationale pour le développement inclusif (India) a remporté 234 sièges, dont 99 ont été acquis par l’INC. Autrefois au pouvoir en Inde, jusqu’à ce qu’il soit relayé à un rôle politique de second rang par le BJP qui lui a infligé sa pire défaite électorale en 60 ans, ce parti dont Gandhi fut le leader a quasiment doublé son score de 2019 (52 sièges).
Les résultats des élections générales indiennes ont été publiés le 4 juin au soir. 642 millions d’électeurs ont participé à ce scrutin qui s'est déroulé en sept phases, étalées sur une période de six semaines.
«Le président russe a chaleureusement félicité Narendra Modi pour le succès du Bharatiya Janata Party lors des élections législatives», a indiqué le Kremlin dans un communiqué à l'issue d'un entretien téléphonique entre les deux dirigeants.