«L'ambassade américaine au Liban, dans la région d'Awkar, a été exposée aux tirs d'une personne de nationalité syrienne», a indiqué l'armée libanaise dans un post sur X (ex-Twitter) dans la matinée de ce 5 juin.
L'armée libanaise a également indiqué que les militaires avaient répondu aux tirs en blessant le tireur, avant de l'emmener à l'hôpital. Une porte-parole de l'armée a précisé à L'Orient-Le Jour qu'une deuxième personne avait été blessée dans l'ambassade.
Une enquête va être ouverte pour déterminer les raisons de cet incident. Des patrouilles ont été dépêchées sur place pour sécuriser les lieux, les voitures passant par la zone étant arrêtées et fouillées.
Une base américaine au Liban ?
De son côté, l'ambassade américaine a indiqué dans un communiqué que le tireur avait ouvert le feu «avec une arme légère près de l'entrée de l'ambassade à 8h34». «Grâce à la réaction rapide de l'armée, des Forces de sécurité intérieure et de notre équipe chargée de la sécurité, l'ambassade et ses employés sont en sécurité. Des enquêtes sont en cours», a rapporté la représentation diplomatique des États-Unis.
Ce n'est pas la première fois que l'immense ambassade américaine, qui se trouve en périphérie de Beyrouth, est le théâtre de tensions. Au lendemain du bombardement de l'hôpital Al-Ahli Arabi à Gaza le 17 octobre dernier, des milliers de Libanais avaient manifesté devant l'enceinte diplomatique des États-Unis. Des jets de pierres et des cocktails molotov avaient été utilisés.
En septembre dernier, un Libanais de 26 ans avait ouvert le feu avec une Kalachnikov sur l'ambassade, sans faire de victime. Il avait ensuite été arrêté et avait avoué, selon la police, avoir tiré pour «se venger» après avoir été humilié par le personnel de sécurité.
Auparavant, l'ambassade américaine était au centre de Beyrouth. Or, un attentat-suicide qui avait détruit le bâtiment et fait plus de 63 victimes en avril 1983 avait obligé les États-Unis à choisir un autre emplacement. Ils sont depuis installés en périphérie de la capitale libanaise, à Awkar. En 2017, ils ont commencé des travaux gigantesques. En effet, le complexe fait plus de 93 000 mètres carré et certains Libanais soupçonnent même Washington d'avoir construit une base militaire et d'écoute, comme le rapporte un article de L'Orient-Le Jour.