Lors d’une conférence de presse dans la ville d'Oyo ce 4 juin aux côtés de son homologue russe Sergueï Lavrov, le ministre congolais des Affaires étrangères Jean-Claude Gakosso a de nouveau plaidé en faveur de la recherche «absolue» d’une «solution négociée» en Ukraine.
«Évidemment, dans un conflit de ce genre, si on recherche vraiment la paix, il faut autour de la table les deux protagonistes», a-t-il déclaré ce 4 juin devant les journalistes.
Le chef de la diplomatie congolaise a par ailleurs confié ne «pas comprendre» l’exclusion de la Russie de la conférence sur l’Ukraine qui doit se tenir mi-juin en Suisse. Plusieurs diplomaties, notamment chinoise, ont fait part de leurs réserves quant aux succès d’une conférence censée se pencher sur la résolution du conflit ukrainien sans que la Russie soit conviée.
Les instructeurs français «cibles légitimes» de l’armée russe, rappelle Lavrov
«Ceux qui s’excitent à envoyer des troupes sur le terrain n’aident pas la cause de la paix. Au contraire, ils exposent toute l’humanité au risque d’une confrontation terminale» a déclaré Jean-Claude Gakosso au cours de cette conférence où la question de l’envoi par la France d’instructeurs militaires avait été posée à Sergueï Lavrov.
Sur ce point, le ministre russe a rappelé la position de son pays, selon laquelle ces hommes «quel que soit leur statut» représentent une «cible légitime» pour l’armée russe.
«Beaucoup de ceux qui parlent de ces événements ne connaissent pas le pays, ne connaissent ni l’Ukraine ni la Russie», a par ailleurs regretté le ministre congolais, évoquant notamment son année passée en Ukraine. «Beaucoup de ceux qui glosent sur les événements en Ukraine ne savent même pas que l’âme de la Russie, ce qu’on appelle la Rus’ de Kiev, est née précisément dans la ville de Kiev», a-t-il insisté, racontant avoir été étudiant dans le Donbass.