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Proposition israélienne de cessez-le-feu à Gaza : le patron de l’ONU appelle à «saisir cette opportunité»

Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé le 31 mai les parties au conflit à Gaza à «saisir» l’opportunité offerte par un plan proposé par Israël pour un cessez-le-feu et la libération des otages. Plan dont le Hamas avait déclaré considérer «positivement» l’exposé qu’en avait fait Joe Biden.

«Nous avons été témoins de trop de souffrances et de destructions à Gaza. Il est temps d'arrêter». Le 31 mai au soir, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a appelé dans un message posté sur X (ex-Twitter) «toutes les parties» au conflit à Gaza «à saisir cette opportunité» afin d'arriver à une «paix durable au Moyen-Orient».

Plus tôt, depuis la Maison Blanche, Joe Biden a annoncé qu’Israël avait soumis la veille, via le médiateur qatari, une nouvelle feuille de route au Hamas en vue d’un cessez-le-feu.

«Il est temps d’entamer cette nouvelle étape, que les otages rentrent chez eux, qu’Israël soit en sécurité, que les souffrances cessent. Il est temps que cette guerre se termine, que le jour d’après commence», a enjoint le président américain.

L’arrêt définitif des combats : clé de voûte des «exigences» du Hamas

Toujours selon le président américain, ce plan se composerait de trois phases d'une quarantaine de jours chacune. La première prévoirait un retrait des forces israéliennes des «zones habitées de Gaza», permettant le retour des Palestiniens déplacés ainsi que l’acheminement de l’aide humanitaire dans l’enclave. Durant cette première étape, des prisonniers palestiniens seraient libérés ainsi que «certains» otages israéliens (femmes, personnes âgées et les blessés).  Les derniers otages de nationalité américaine rentreraient alors «à la maison», a promis Biden.

Le reste des otages israéliens seraient libérés lors de la deuxième phase, si les négociations aboutissent, menant à un arrêt définitif des hostilités. Les contours de cette phase restent néanmoins à définir durant les six semaines de trêve de la première phase. Enfin, dans un troisième temps, un vaste plan de reconstruction de Gaza serait lancé avec le soutien de la communauté internationale et la restitution des dernières dépouilles d’otages israéliens à leurs familles. Les partenaires régionaux veilleraient à ce que le Hamas ne reconstitue pas ses capacités de combat. Chacune de ces phases durerait une quarantaine de jours.

«Le Hamas considère positivement ce qui a été inclus aujourd'hui dans le discours du président américain Joe Biden quant à un cessez-le-feu permanent, le retrait des forces israéliennes de Gaza, la reconstruction et l'échange de prisonniers», a réagi par communiqué le mouvement palestinien. Dans la journée, Ismaïl Haniyeh, chef politique du Hamas, avait indiqué que son mouvement avait de nouveau informé les médiateurs que ses «exigences», tout particulièrement celle d’un cessez-le-feu permanent et du retrait total d'Israël de la bande de Gaza, n'étaient «pas négociables».

Le plan inclut «l’élimination» du Hamas, précise le bureau de Netanyahou

L'annonce de ce plan intervient au moment où Tsahal a progressé, jusqu'au centre de Rafah, devenue l'épicentre du conflit, malgré l’injonction de la Cour internationale de Justice (CIJ) adressée le 24 mai à Israël de cesser ses opérations militaires dans cette ville du sud de Gaza.

«Le gouvernement israélien est uni dans son désir de ramener nos otages aussi vite que possible, le Premier ministre a autorisé l'équipe de négociations à présenter un plan pour atteindre cet objectif, tout en insistant sur le fait que la guerre ne s'arrêtera pas tant que tous ses buts ne sont pas atteints», a indiqué le 31 mai le bureau de Benjamin Netanyahou dans un communiqué, citant «le retour» de tous les otages et «l'élimination des capacités militaires et gouvernementales du Hamas».