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Ecrivaine immigrée : «Les lois de la charia existent en Autriche et en Allemagne»

Les musulmans qui refusent l’intégration ne devraient pas être autorisés à vivre en Europe, estime une écrivaine d’origine pakistanaise converti de l’islam au catholicisme, ajoutant que la charia est ouvertement appliqué dans plusieurs pays de l’UE.

«Un système de justice parallèle est pratiqué en Europe, qui dit qu’une femme doit se soumettre aux violences systématiques ou être liquidée», a raconté Sabatina James (nom de fiction) dans une interview au journal Kronen Zeitung. Cette femme, qui vit en Allemagne sous la protection de la police, s’est elle-même vu prononcer la peine de mort à son encontre après avoir refusé un mariage imposé par sa famille. Et elle n’est pas la seule : des milliers de femmes en Europe, d’après elle, se retrouvent dans la même situation. «Dans plusieurs pays c’est même pire qu’en Autriche», regrette Sabatina.

Pour cette femme, qui reçoit régulièrement des menaces de mort, la violence est ancrée dans les leçons du prophète Mohamed. «Il appelait à battre les femmes et à lapider celles qui se rendent coupables d’adultère, à punir de mort l’apostat… Si toute cette violence n’a rien à voir avec l’islam, alors Mohamed n’a rien à voir avec l’islam», a estimé l’écrivaine.

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La tradition théologique de l’islam doit faire face au problème du traitement violent des femmes, souligne l’activiste. «Mais ce sujet manque de débat critique», a-t-elle remarqué.

Alors que de plus en plus de réfugiés de croyance musulmane affluent en Europe, y compris en Autriche, Sabatina a avoué être d’accord avec le ministre de l’Intégration du pays, qui a proposé de pénaliser ceux d’entre eux qui refusent d’apprendre la langue et les valeurs allemandes ou autrichiennes.

Cependant, pour elle, le gouvernement doit être encore plus radical et en arriver à déporter ceux qui s’opposent aux valeurs démocratiques.

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«Ils ne doivent pas pouvoir s’imaginer qu’ils sont libres de venir dans ce pays et y rester s’ils ne respectent pas les droits de l’Homme», a déclaré l’écrivaine.

Sabatina James est venu vivre en Autriche depuis le Pakistan avec sa famille alors qu’elle était encore enfant. A 17 ans, ses parents essayaient de lui imposer à se marier avec son cousin ; après s’être convertie au christianisme pour l’éviter, son père a annoncé qu’il la condamnait à mort «pour avoir entaché l’honneur de la famille», et c’est alors qu’elle a dû fuir sa famille.

L’activiste a écrit plusieurs livres sur le sujet de sa conversion de l’islam au catholicisme. Son ONG Sabatina e.V. aide les femmes musulmanes opprimées et fragilisées qui ont souffert de violences au sein de leurs familles.