Ce n'est pas dans les mosquées que se fait la radicalisation des jeunes djihadistes : c'est à cette conclusion que sont arrivés des spécialistes du sujet, dont les résultats ont été communiqués lors d'une réunion du Conseil de sécurtié des Nations unies sur le thème «les combattants terroristes étrangers».
Selon leurs chiffres, 75% des jeunes qui ont rejoint Daesh en Syrie en tant que combattants étrangers ont été encouragés à le faire par des amis ou des connaissances. 20% l'ont été par des membres de leur famille.
Dans le sillage des attentats de Paris, de nombreux appels ont eu lieu en direction des communautés musulmanes afin qu'elles dénoncent l'extrémisme. Pourtant, selon les experts, «la radicalisation se produit rarement dans les mosquées» et n'est certainement pas le fait de recruteurs étrangers anonymes.
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Daesh offrirait la même dynamique «révolutionnaire» comme celle qui a porté la Révolution française, la révolution bolchevique en Russie ou la montée de l'Allemagne nazie. Dès lors, l'Occident aurait mal compris cette dimension qui fait beaucoup dans l'attraction exercée sur les jeunes.
Les experts notent ainsi que loin d'être simplement un problème de radicalisation dans les mosquées, un nombre important de recrues viennent de familles chrétiennes, «et sont les plus féroces de tous les combattants».
Pour beaucoup des jeunes tentés par le djihadisme, il s'agit là d'un «appel à la gloire et à l'aventure» et que «le djihad leur offre un moyen de devenir des héros». Contre cela, le discous occidental qui consiste à dire que Daesh est mauvais, opprime les femmes ou coupe les têtes s'avère peu efficace.
L'urgence est donc de comprendre ces dynamiques pour pouvoir lutter au mieux contre l'organisation terroriste.