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Géorgie : le Parlement adopte la loi sur les agents de l’étranger

Le Parlement géorgien a adopté ce 14 mai le projet de loi sur les agents de l'étranger, contesté dans le pays par les partisans d'un rapprochement avec l'UE, ces derniers estimant que ce texte entraînera le pays vers la Russie. Une bagarre a éclaté dans l'hémicyle.

La loi sur les agents de l'étranger a été adoptée en troisième lecture ce 14 mai par le Parlement géorgien, avec 84 voix pour et 30 contre.

Une bagarre a éclaté dans l'hémicycle lors de la session plénière, avant le début de la procédure de vote sur le projet de loi. Les députés de la majorité parlementaire, irrités par le discours d'un membre de l'opposition qui accusait les autorités de vendre la Géorgie à la Russie, se sont précipités sur le représentant et ont tenté de le maîtriser physiquement. 

Rêve géorgien dément s'être inspiré de la Russie

La loi sur les agents de l'étranger vise à obliger les médias et les ONG recevant plus de 20% de leur financement de l’étranger à s’enregistrer comme étant sous influence étrangère. Les critiques du projet de loi l'ont qualifié de «loi russe», affirmant qu'il s'inspirait de la législation adoptée par Moscou en 2012.

Rêve géorgien insiste pour sa part sur le fait qu'il s'est inspiré de la loi américaine sur l'enregistrement des agents étrangers de 1938, dans une version bien moins stricte.

Les opposants au texte ont reçu le soutien de Bruxelles, où ce texte est jugé contraire aux aspirations d’adhésion de Tbilissi au bloc européen. 

La diplomatie russe fustige l'hypocrisie de l'UE

La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, a dénoncé ce 14 mai la «confusion bipolaire chronique» de la Commission européenne, soulignant que celle-ci envisageait d'adopter un texte analogue au sein de l'UE. Selon des hauts fonctionnaires européens cités par Politico en mars dernier, le «timing est gênant», en raison des contestations en Géorgie.

La Géorgie a déposé une candidature pour entrer dans l'UE en 2022 mais n'a pas obtenu le statut de candidat comme l'Ukraine, car Bruxelles demande des réformes en échange.