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Guerre à Gaza : les Houthis menacent de viser des navires en Méditerranée

Les rebelles houthis ont annoncé le 3 mai le lancement d'une nouvelle «phase» de leurs «opérations», avertissant étendre leurs attaques contre les navires dans «toute zone atteignable» commerçant avec les ports israéliens.

Alors que les Houthis mènent des attaques contre des navires commerciaux en direction d'Israël, passant par la mer Rouge et le détroit de Bab el-Mandeb, les rebelles yéménites ont annoncé qu'ils allaient étendre leurs frappes contre tout bâtiment commerçant avec Israël se situant à leur portée.

En effet, dans son allocution hebdomadaire du vendredi, le porte-parole du mouvement armé yéménite Yahya Saree a annoncé ce 3 mai le début «de la quatrième phase d'escalade» face à l'État hébreu. Prononçant son discours devant une foule immense rassemblée à Sanaa en soutien à la Palestine, il a précisé que cette nouvelle étape comprenait «le ciblage de tous les navires [...] qui se dirigent vers les ports de la Palestine occupée à partir de la mer Méditerranée» et ce, dès lors qu'ils se trouveraient dans une «zone atteignable» par les missiles et les drones houthis. 

Le porte-parole a averti que cette «quatrième phase» prenait effet immédiatement, justifiant cette décision par l'imminence d'une «opération militaire agressive» israélienne à Rafah.

Attaques Houthis : au-delà des compagnies maritimes internationales, les ports israéliens impactés

En solidarité avec la population palestinienne de Gaza, le mouvement Ansar Allah, qui contrôle une partie du territoire yéménite, avait lancé en octobre dernier une série d'attaques au large du Yémen, visant à perturber le trafic maritime international. Jusqu'à présent, les rebelles yéménites déclaraient ne viser que des «cibles hostiles» en mer Rouge, en mer d'Oman ainsi que dans l'océan Indien.

A la suite de ces attaques ciblant des navires de commerce suspectés d'être liés à Israël, les principales compagnies de transport maritimes ont annoncé qu'elles emprunteraient d'autres itinéraires. Des voies maritimes à travers l'Afrique australe, nécessairement plus coûteuses car plus longues.

Pour empêcher les Houthis de poursuivre leurs attaques sur les navires commerciaux, depuis le 12 janvier les États-Unis et le Royaume-Uni, aidés par l'Australie, Bahreïn, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, procèdent à des frappes sur les installations militaires des rebelles yéménites. Des opérations maritimes menées par les États-Unis qui ne «résolvent pas le problème», avait déclaré en mars à Reuters le PDG du port israélien d'Eilat. En raison de la chute des activités maritimes, celui-ci annonçait licencier près de la moitié de ses 120 salariés.