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Nouveau navire touché au large du Yémen, les États-Unis ciblent les Houthis

Un navire marchand a «subi quelques dommages» après avoir été touché par des tirs en provenance du Yémen, a annoncé ce 15 mars l'agence de sécurité maritime britannique. Plus tôt, les États-Unis avaient annoncé avoir ciblé des infrastructures des Houthis suite à des tirs en mer Rouge et dans le golfe d'Aden qui n’auraient causé «aucun dommage».

Un navire a été touché par un missile au large du Yémen, où les rebelles yéménites houthis multiplient les attaques contre la marine marchande, a rapporté ce 15 mars l'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO).

«Le navire a subi quelques dommages. L'équipage est sain et sauf», a-t-elle indiqué, ajoutant que le navire se dirigeait vers son prochain port d'escale. L'attaque, qui a également été signalée par la société de sécurité maritime Ambrey, s'est produite à 76 miles nautiques à l'ouest de la ville de Hodeïda et n'a pas été revendiquée dans l'immédiat.

L'armée américaine avait annoncé plus tôt dans la matinée de ce 15 mars avoir détruit neuf missiles balistiques antinavires et deux drones houthis après des tirs des rebelles yéménites en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.

Les navires américains et britanniques désignés comme «cibles légitimes» par les Houthis

Le commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a «détruit, dans les territoires sous contrôle des Houthis, neuf missiles balistiques antinavires et deux drones qui présentaient une menace imminente pour la marine marchande et les navires de guerre américains dans la région», a-t-il indiqué dans un bref communiqué.

Selon l'armée américaine, les tirs de missiles des Houthis en direction du golfe d'Aden et de la mer Rouge n'ont causé «aucun dommage, ni aucun blessé».

Depuis novembre, les Houthis multiplient les attaques contre des navires marchands et parfois militaires au large du Yémen, poussant de nombreux armateurs à éviter cette zone essentielle pour le commerce international.

Ces insurgés, proches de l'Iran, qui contrôlent de vastes pans du pays, disent agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Premier allié d'Israël, Washington a mis en place en décembre une coalition multinationale pour «protéger» le trafic maritime sans parvenir à faire cesser les attaques.

Depuis la mi-janvier, les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené plusieurs frappes contre les positions des rebelles, lesquels ont désigné les navires américains et britanniques comme des «cibles légitimes» après avoir affirmé initialement viser des navires «liés à Israël».

Dans un discours prononcé dans la soirée du 14 mars, le chef des Houthis, Abdel Malek al-Houthi, a affirmé que son mouvement allait «poursuivre et étendre la portée de [ses] opérations».

«Notre principale bataille consiste à empêcher les navires liés à l'ennemi israélien de traverser la mer d'Oman, la mer Rouge et le golfe d'Aden, mais nous nous efforcerons aussi [...] de les empêcher de traverser l'océan Indien et d'aller de l'Afrique du Sud vers le cap de Bonne-Espérance», a-t-il déclaré.