Dans une allocution publiée sur la plateforme X (ex-Twitter) ce 12 mars, le porte-parole de l'organisation Ansar Allah, Yahya Saree, a annoncé que «les forces navales des forces armées yéménites» avaient «mené une opération visant le navire américain Pinocchio», affirmant avoir directement touché la cible.
Une fois de plus, malgré la coalition anglo-américaine au large du Yémen, les rebelles houthis ont affirmé que les opérations en mer Rouge et en mer d'Oman continueraient «jusqu'à ce que l'agression cesse et que le siège contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza soit levé».
Une information confirmée par le commandement central américain (Centcom). L'armée américaine a fait état d'une attaque des Houthis, précisant que les deux missiles «balistiques antinavires» avaient pris la direction «du navire marchand Pinocchio, un navire singapourien».
Un bâtiment italien abat deux drones
Le Centcom a également indiqué que le bâtiment n'avait pas été touché. En représailles, Washignton a annoncé avoir «mené six frappes d'autodéfense, détruisant un navire sous-marin sans pilote et 18 missiles antinavires dans les zones contrôlées par les Houthis au Yémen».
Un navire militaire italien a aussi abattu deux drones en mer Rouge. La marine de guerre italienne participe de son côté à l'opération européenne Aspides, qui se veut elle strictement défensive.
«Dans le cadre de l'opération Aspides de l'Union européenne, le navire Caio Dulio a abattu, en vertu du principe de légitime défense, deux drones», indique le communiqué, rappelant que cette opération a pour objectif «de défendre la liberté de navigation et les routes commerciales» à travers la mer Rouge.
Le 9 mars, les Houthis avaient envoyé une salve de 37 drones sur plusieurs navires en mer Rouge. Le 6 mars, ils avaient revendiqué une frappe sur un navire américain, le True Confidence. L'armée américaine avait confirmé cette frappe, faisant état de trois morts et plusieurs blessés. L'équipage avait dû quitter le navire.
En solidarité avec la population palestinienne de Gaza, le mouvement Ansar Allah, qui contrôle une partie du territoire yéménite, a lancé une série d'opérations visant à perturber le trafic maritime international. Les rebelles ciblent en effet des cargos à destination de l'État hébreu. Depuis, les principales compagnies de transport ont décidé d'emprunter une autre route maritime, plus longue et donc plus coûteuse.
Pour empêcher les Houthis de continuer leurs attaques sur les navires commerciaux, depuis le 12 janvier dernier, les États-Unis et le Royaume-Uni, soutenus par l'Australie, Bahreïn, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, procèdent à des frappes sur les installations militaires des rebelles yéménites.