Coups de bâton et de poings, jets de pierres, tirs de feux d’artifice : de violents affrontements ont éclaté le 30 avril au soir entre manifestants pro-palestiniens et contre-manifestants à l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA).
D'après plusieurs vidéos publiées en ligne et selon les médias locaux, un groupe de militants pro-israéliens a tenté de démanteler les murs d'un campement pro-palestinien sur le campus de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), où des étudiants protestent contre la guerre à Gaza depuis la semaine dernière.
La direction de l’université avait déclaré, quelques heures auparavant, le camp «illégal», exhortant les militants à partir. La confrontation entre les militants pro-palestiniens du campement et leurs opposants a pris de l'ampleur juste avant 23h, heure locale.
Les images sur les réseaux sociaux témoignent de la violence des affrontements entre les deux groupes. La police n’est pas intervenue immédiatement pour rétablir l’ordre public, suscitant l’incompréhension.
La police de Los Angeles a déclaré plus tard qu'elle se rendait sur les lieux à la demande de l'université en raison de «multiples actes de violence». Pour l’heure, aucun blessé grave et aucune arrestation n’ont été signalés.
40 campus touchés par des manifestations pro-palestiniennes
La situation à l’UCLA est la dernière escalade du mouvement de protestation aux États-Unis sur les campus américains contre la guerre menée par Israël à Gaza, avec le soutien de l’administration Biden. Près de 40 institutions universitaires sont touchées par des mobilisations pro-palestiniennes. Les militants étudiants exhortent les universités et le gouvernement américain à rompre leurs liens avec Israël et à le contraindre à mettre fin aux hostilités.
La police de New York a délogé le 30 avril des manifestants pro-palestiniens barricadés dans un bâtiment de l'université Columbia, intervenant manu militari dans l'épicentre de la mobilisation pro-palestinienne sur les campus américains.