International

Liban : l'armée israélienne annonce des frappes contre des installations du Hezbollah

L'armée israélienne a annoncé ce 14 avril avoir frappé «un important site de fabrication d'armes du Hezbollah» ainsi qu'«un certain nombre de structures militaires dans un complexe appartenant aux Forces Radwan». Le parti chiite a lancé une salve de roquettes sur le Golan occupé, au moment où l'Iran lançait une attaque inédite contre l'État hébreu.

Tsahal a annoncé, tôt ce 14 avril, avoir pris pour cible plusieurs positions du Hezbollah au Liban. Annonces qui surviennent dans la foulée d'une nuit marquée par une attaque inédite de l'Iran contre l'État hébreu.

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l'armée israélienne a indiqué avoir frappé «un important site de fabrication d'armes du Hezbollah dans la région de Nabi Chit», à l'intérieur du Liban «en réponse aux tirs tirés pendant la nuit vers le nord d’Israël».

Quelques heures plus tôt, Tsahal avait annoncé des frappes contre «un certain nombre de structures militaires dans un complexe appartenant aux Forces Radwan du Hezbollah dans la région de Jbaa au Sud-Liban». Dans le même communiqué, l'armée israélienne indiquait avoir ciblé «des structures militaires du Hezbollah dans les régions de Khiam et Kfarkela».

Ces frappes israéliennes contre les positions de la milice chiite interviennent peu de temps après le ciblage de positions de Tsahal par le Hezbollah. En effet, le site de la chaîne Al-Manar a détaillé les attaques de l'organisation pro-iranienne, notamment  la «caserne de Biranit», «du matériel d'espionnage sur le site de Rahab» et également un rassemblement de soldats déployé dans le «bois de Adather».

Le Hezbollah a également annoncé avoir frappé avec «des dizaines de roquettes Katioucha» les «positions israéliennes de Nafah, Yarden et Kila dans le Golan syrien occupé», quelque temps après l'attaque iranienne sur le territoire israélien.

Le Hezbollah «continuera à soutenir Gaza», assure un de ses députés

À la suite de ces attaques simultanées, le député du Hezbollah Hassan Ezzedine avait déclaré que le parti «continuera à soutenir Gaza et que les réponses de la résistance sont devenues plus qualitatives, plus avancées et de plus grande portée», rapporte L'Orient Le Jour

Le quotidien libanais cite également un autre politique du parti chiite Ali Fayyad qui a affirmé qu'«un axe régional s'étendant de Téhéran au Yémen, à l'Irak, à la Syrie, au Liban et à la Palestine, porte des coups à l'entité occupante» en précisant qu'un «changement dans la dynamique du conflit, où [Israël] est maintenant confronté à de fortes conséquences pour son agression».

Principal allié de l'Iran au Moyen-Orient, le Hezbollah est en conflit avec l'armée israélienne depuis le 8 octobre dernier. Les deux ennemis frontaliers se livrent une guerre de basse intensité avec des raids quasi quotidiens, un ciblage de postes d'observation, d'escarmouches et ce dans un rayon de cinq kilomètres. Toutefois, l'armée israélienne a étendu ses frappes en profondeur dans le territoire libanais, ciblant Nabatiyeh, Baalbek, la Bekaa, Saïda et Tyr.

Malgré la pression occidentale, celle des États-Unis et de la France notamment, le parti chiite refuse catégoriquement de retirer ses forces de la frontière avec Israël. Dernièrement, des officiels américains redoutaient une probable intervention israélienne dans le sud du Liban pour combattre le parti chiite.