L'armée de l'air israélienne a attaqué une importante installation militaire du mouvement chiite Hezbollah dans le sud du Liban, a annoncé ce 13 avril au matin le service de presse des Forces de défense israéliennes (FDI).
«Il y a peu de temps, des avions de combat de Tsahal ont frappé un grand complexe militaire appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah comprenant des complexes militaires et un poste militaire dans la région de Rihan au Liban», indique un communiqué publié sur Telegram.
L’annonce de cette frappe israélienne survient quelques heures après que le Hezbollah ait annoncé avoir tiré «des dizaines» de roquettes «de type Katioucha» sur «des positions d’artillerie ennemies» dans le nord de l'État hébreu. Des vidéos de l’interception de plusieurs de ces roquettes, par la défense anti-aérienne israélienne, ont circulé sur les réseaux sociaux.
Une attaque à la roquette elle-même présentée comme «une réponse aux attaques de l’ennemi contre [...] des villages du sud et des maisons civiles».
Craintes de représailles iraniennes contre Israël
Aucun blessé n'a été signalé à la suite de cette attaque du Hezbollah. Celle-ci intervient alors que Téhéran promet de répondre à une frappe sur le consulat iranien à Damas, imputée à Israël, qui a tué plusieurs officiers du Corps des Gardiens de la révolution islamique le 1er avril. Une riposte iranienne qui, selon des officiels américains, serait «imminente».
Les tensions à la frontière israélo-libanaise n’ont fait que s’accroitre depuis le début des opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza, en octobre 2023, suite à la sanglante attaque du Hamas contre le sud d’Israël. Tsahal et les combattants du Hezbollah tirent quotidiennement sur leurs positions respectives. Le parti chiite libanais a perdu près de 300 combattants dans ces affrontements, selon un décompte du média L'Orient-Le Jour, soit plus d'un par jour.
D’après les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 90 000 personnes ont été contraintes de quitter leurs foyers dans le sud du Liban à cause des bombardements israéliens. Côté israélien, 80 000 personnes habitant dans le nord de l’État hébreu ont été évacuées.