François Fillon a pointé, sur France Inter, ce que selon lui la politique internationale devrait désormais impulser. Ainsi, à propos de la coalition internationale que François Hollande tente de mettre sur pied, le candidat à l'investiture du parti les Républicains a indiqué : «Hollande doit nous montrer que l’alliance sera réelle, pour cela il doit lever les sanctions contre la Russie. Il doit aussi mettre un poste diplomatique à Damas avec un chargé de mission pour assurer une liaison technique avec l’armée syrienne».
De même, François Fillon n'a pas hésité à affirmer que la France devait s'appuyer sur l'Iran pour combattre Daesh mais également sur le Hezbollah : «Il faut soutenir l’Iran qui est engagé contre l’Etat islamique. (...). Le Hezbollah est la force qui tient le Liban, physiquement, qui fait en sorte que ce pays ne se dote pas des institutions nécessaires pour continuer sa marche démocratique. La position que je défends n’est plus isolée, c’est la position du gouvernement français».
Quant à la crise syrienne, l'ancien Premier ministre a semblé opérer un changement dans son analyse : «Je pense qu’on s’est précipité trop vite dans l’analyse de la crise syrienne. On a cru que c'était une révolution populaire, ce n'était pas que ça. On n’aurait pas dû fermer l’ambassade, on aurait dû laisser une représentation minimale».
Même ton à propos de la crise libyenne sur laquelle François Fillon, pourtant Premier ministre à l'époque de l'intervention de l'OTAN, a cependant affirmé : «Ce qui s’est passé en Libye montre que les Occidentaux ne peuvent plus intervenir militairement sans risquer de générer un chaos qui donnent aux totalitaires le pouvoir».
Enfin, le ton de l'ancien Premier ministre s'est fait très critique envers la Turquie qui vient d'abattre un avion russe : «les Russes n’achètent pas le pétrole de l’Etat islamique, les Russes ne bombardent pas les Kurdes. Donc nous avons en face de nous une Turquie qui est en train de devenir un problème majeur(...). Nous avons la preuve que la quasi-totalité du pétrole vendu par Daech arrive directement dans les raffineries turques. On est en face d’une complicité qui est extrêmement préoccupante.»