«Quand vous pensez à la vitesse des jets lorsqu'ils volent au-dessus de la mer, il est courant qu'ils passent et repassent les frontières pour un court laps de temps, (…) ce sont des choses non intentionnelles qui se produisent en raison de la vitesse des avions», déclarait Abdullah Gül, alors président de la Turquie, en 2012.
Celui-ci réagissait alors à l'attaque d'un avion turc par les forces syriennes à la frontière entre les deux pays. La défense anti-aérienne du gouvernement de Damas, qui soupçonnait l'engin de survoler son espace aérien, l'avait alors abattu, action qui avait été vivement critiquée par la Turquie.
Ce 24 novembre, la Turquie a attaqué un bombardier russe à la frontière avec la Syrie, expliquant avoir agi parce que l'avion survolait son espace aérien. «Tout le monde doit respecter le droit de la Turquie à protéger ses frontières», a déclaré le président Erdogan. De son côté, le Kremlin dément, estimant que l'engin a été abattu sur le territoire syrien.