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Proche-Orient : Tsahal annonce avoir mené des frappes au Liban

L'armée israélienne a annoncé ce 14 février que des avions de combat avaient lancé «une série de raids sur le Liban» voisin, faisant craindre une escalade entre les deux pays frontaliers après des mois d'échanges de tirs quotidiens dans le contexte de la guerre à Gaza. Plusieurs civils auraient été tués, selon une source libanaise.

Quatre civils, dont une femme et deux enfants, ont été tués et neuf autres personnes blessées ce 14 février dans des raids israéliens sur le sud du Liban, selon une source de sécurité libanaise citée par l'AFP. Plus tôt dans la journée, l'armée israélienne avait annoncé que des avions de combat avaient lancé «une série de raids sur le Liban», une roquette tirée depuis ce pays ayant fait plusieurs blessés dans le nord d'Israël, selon des sources médicales israéliennes.

Une femme, son fils et son beau-fils ont été tués dans une frappe israélienne sur le village de Sawaneh, a indiqué la source de sécurité à l'AFP. Un quatrième civil a péri dans un raid sur le village d'Aadchit, selon la même source, qui a également fait état de neuf blessés. Les raids israéliens ont visé plusieurs localités dans un rayon distant de dix à 25 kilomètres de la frontière israélo-libanaise. Ils ont fait d'importants dégâts, selon des images circulant sur les réseaux sociaux.

De son côté, Tsahal a déclaré que ses avions de combat avaient «frappé une série de cibles terroristes du Hezbollah dans les régions de Jabal el Braij, Houneh, Dunin, Aadchit et Souaneh». «Parmi les cibles frappées figuraient des complexes militaires, des salles de contrôle opérationnelles et des infrastructures terroristes utilisées par les terroristes du Hezbollah», a notamment précisé l’armée israélienne dans son communiqué.

Ces raids interviennent après qu'une roquette tirée depuis le Liban a fait plusieurs blessés dans le nord d'Israël ce 14 février, selon des sources médicales israéliennes. D'après les services de secours Magen David Adom, sept personnes ont été blessées, dont cinq dans la localité de Safed. Ce tir de roquette n'a pas été revendiqué. Un photographe de l'AFP a vu des médecins et des soldats évacuer de l'hôpital de Safed une personne blessée par hélicoptère militaire à destination d'un autre établissement. Ce tir de roquette n'a pas été revendiqué à ce stade par le Hezbollah pro-iranien. 

Au moins 247 personnes tuées en quatre mois au Sud-Liban

Depuis le lendemain de l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, le mouvement islamiste libanais Hezbollah vise des positions militaires israéliennes à la frontière en soutien au mouvement islamiste palestinien, son allié. De son côté, Israël bombarde régulièrement le sud du Liban et mène des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

Ces violences entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de part et d'autre de la frontière. «Lorsque l'agression à Gaza s'arrêtera et qu'il y aura un cessez-le-feu, les tirs s'arrêteront également dans le sud» du Liban, a affirmé le 13 février le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. «S'ils élargissent la confrontation, nous le ferons aussi», a-t-il ajouté, en réponse aux menaces répétées des responsables israéliens de déclencher une guerre contre le Liban.

En plus de quatre mois, au moins 247 personnes ont été tuées, dont 175 combattants du Hezbollah et 30 civils, dans le sud du Liban, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, 15 personnes ont été tuées, neuf soldats et six civils, selon l'armée.