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Proche-Orient : malgré le message de Séjourné, les combats continuent entre Tsahal et le Hezbollah

La milice chiite a revendiqué ce 8 février des frappes sur des casernes de Tsahal. Les affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne continuent et ce, deux jours après le déplacement de Stéphane Séjourné à Beyrouth. Selon la diplomatie libanaise, la France n'a formulé «aucune» proposition de paix.

Le déplacement de Stéphane Séjourné à Beyrouth était-il un coup d'épée dans l'eau ? Deux jours après la visite du chef de la diplomatie française, les combats continuent entre Tsahal et le Hezbollah. Pourtant, le ministre avait transmis le 6 février un message israélien au gouvernement libanais pour mettre un terme aux affrontements frontaliers, prévenant que Tsahal pourrait intervenir au Sud-Liban pour permettre le retour de ses populations au nord d'Israël.

Le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques ce 8 février sur des positions israéliennes. Sur son site Al-Manar, la milice chiite libanaise a affirmé avoir ciblé les casernes «Branit» et «Kiryat Shmona», tout en précisant avoir fait des victimes. Dans le communiqué du parti, il est fait état du ciblage du «quartier général de la 769e brigade orientale de la 91e division de Galilée». 

De surcroît, un correspondant du média libanais Al-Mayadeen a également rapporté ce 8 février qu'une salve d'une dizaine de roquettes avait été tirée sur Israël depuis le Sud-Liban. La veille, le reporter d'Al-Manar Ali Shoeib a indiqué que l'armée israélienne avait procédé à plusieurs frappes sur le Sud-Liban, notamment dans la localité de Khiam, faisant un mort et deux blessés.

La France n'a formulé aucune proposition de paix, selon la diplomatie libanaise

Le même jour, L'Orient-Le Jour a publié un décompte du nombre de morts au Liban après quatre mois de conflit. Le quotidien libanais a recensé 219 personnes tuées, dont 166 combattants du Hezbollah, 26 combattants d'autres milices, 23 civils libanais, trois journalistes et un soldat de l'armée libanaise. 

Dans une interview accordée à L'Orient-Le Jour et publiée ce 8 février, le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné précise que le rôle de la France est d'«éviter ce scénario». Dans un entretien accordé à Nidaa al-Watan le 6 février, le chef de la diplomatie libanaise Abdallah Bou Habib avait quant à lui déclaré que le voyage de Stéphane Séjourné consistait à transmettre des mises en garde israéliennes aux Libanais. Affirmant que les Français avaient «de bonnes intentions à l'égard du Liban», et déclarant souhaiter que Paris participe à une «solution», celui-ci confiait toutefois que la France n'avait fait «aucune» proposition de paix à ce jour.