Si le front nord ne fait pas autant l'actualité que celui de Gaza, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'un conflit quotidien entre le Hezbollah et l'armée israélienne depuis le 8 octobre dernier. Le parti chiite a d'ailleurs publié ce 5 février un bilan de ses opérations contre l'État hébreu.
Sur le site de la puissante milice libanaise Al-Manar, un inventaire des combats menés par le Hezbollah a été publié dans la soirée du 4 février. Le parti chiite a revendiqué «961 opérations militaires» en 120 jours de combats. Soit une moyenne journalière de huit attaques, avec un maximum de 26 et un minimum de deux.
La profondeur des frappes n'a pas dépassé les cinq kilomètres à l'intérieur du territoire israélien. Toutefois, le site Al-Manar rapporte que les opérations du Hezbollah ont contraint à l'évacuation de plus de 43 villages frontaliers, estimant que 230 000 Israéliens auraient été déplacés à cause des frappes du parti chiite. The Economist chiffrait quant à lui en janvier 2024 à 96 000 le nombre d'habitants du nord d'Israël ayant fui leur domicile.
La milice chiite a affirmé avoir ciblé 22 «colonies», 45 sites frontaliers, 19 bases reculées et 53 postes frontières.
Le Hezbollah revendique avoir causé 2 000 morts et blessés côté israélien
Au niveau des pertes israéliennes, le bilan publié par le Hezbollah revendique avoir causé 2 000 morts et blessés, un chiffre considérable qui ne trouve aucune confirmation côté israélien.
Al-Manar détaille par ailleurs le ciblage de 316 caches de soldats, 237 équipements techniques, 25 murs frontaliers, 14 emplacements d'artillerie, 26 centres de commandement, mais également 28 véhicules de transport et 25 chars.
Le parti chiite libanais égraine de surcroît les munitions utilisées, rapportant avoir tiré 40 missiles de défense aérienne et 385 missiles guidés.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah a perdu 182 combattants, selon un décompte mis à jour par L'Orient-Le Jour. Trois miliciens du parti chiite sont d'ailleurs morts dans des frappes israéliennes au Sud-Liban dans la matinée du 5 février.