«Toute action du régime sioniste en vue d'une attaque à grande échelle contre le Liban marquerait la fin de Netanyahou», a déclaré ce 10 février Hossein Amir-Abdollahian, qui effectuait sa troisième visite au Liban depuis le 7 octobre.
En début de semaine, les autorités libanaises ont indiqué que le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné en visite alors à Beyrouth les avait averties qu'Israël pourrait déclencher une guerre contre le Liban «pour ramener chez eux» les dizaines de milliers d'habitants évacués de zones du nord d'Israël proches de la frontière avec le Liban. Selon le ministre iranien, «le régime sioniste ne sera jamais capable de combattre sur deux fronts».
Hossein Amir-Abdollahian a rencontré à Beyrouth notamment le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui exerce une influence prépondérante au Liban, un haut responsable du Hamas basé au Liban, Oussama Hamdane, ainsi que le chef du Jihad islamique Ziad Nakhala, un mouvement armé palestinien à Gaza qui combat au côté du Hamas. «Seuls la nation palestinienne et les groupes palestiniens ont le droit exclusif de déterminer leur propre destin», a encore déclaré le diplomate iranien.
Plus de 200 morts au Liban en quatre mois
Depuis le début du conflit entre le Hamas et Israël, les affrontements entre le Hezbollah et Tsahal sont quotidiens à la frontière entre le Liban et l’État hébreu. Selon un décompte publié le 8 février par L'Orient-Le Jour, 219 personnes ont été tuées au pays du Cèdre en quatre mois de conflit. Parmi elles, 166 combattants du Hezbollah, 26 combattants d'autres milices, 23 civils libanais, trois journalistes et un soldat de l'armée libanaise.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël, qui a fait plus de 1 160 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. En représailles, Israël a juré de «détruire» le Hamas et a lancé une offensive qui a fait plus de 28 000 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.
L'Iran, qui ne reconnaît pas l'existence d'Israël, se considère avec les autorités syriennes, le Hezbollah libanais, le mouvement palestinien Hamas, des groupes irakiens et les rebelles yéménites Houthis comme faisant partie de «l'axe de la résistance» face à Israël au Moyen-Orient.