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EN CONTINU : le corps du pilote abattu près de la frontière turco-syrienne sera rapatrié en Russie

La Turquie a abattu un avion de combat russe SU-24 à la frontière turco-syrienne, qui selon elle, a violé l’espace aérien turc. La Russie dément et affirme que son bombardier a été abattu sur le territoire syrien.

Dimanche 29 novembre

Le corps du pilote russe sera acheminé en Russie pour y être enterré d'après les traditions orthodoxes, a annoncé le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.

D’après l'ambassade de Russie en Turquie, le corps d’Oleg Peshkov sera transféré aujourd’hui à Ankara par un attaché militaire russe. Néanmoins, la date de son rapatriement en Russie n'a pas encore été dévoilée. «En accord avec leurs traditions religieuses, des rites funéraires ont été célébrés par des prêtres orthodoxes dans la région de Hatay», a ajouté le Premier ministre.

Samedi 28 novembre

Le ministère turc des Affaires étrangères recommande à ses concitoyens d’éviter tout voyage non urgent vers la Russie.

Entretemps, le président turc a annoncé être déçu par l’incident et espère que cela ne répètera plus. Quant à la rencontre avec Poutine, Recep Tayyip Erdogan estime que la réunion sur le climat à Paris comme une opportunité à saisir pour réamorcer le dialogue des russo-turc.

Après l’incident du SU-24 abattu par la Turquie, la ligne directe créée pour éviter les situations dangereuses a été suspendue, a fait savoir samedi le secrétaire de presse du président russe Dmitri Peskov.

Vendredi 27 novembre

Selon les forces armées russes, les résultats obtenus par le service de contrôle aérien en Syrie laissent penser que les avions de chasse turcs auraient planifié leurs actions afin de tendre une embuscade au bombardier russe.

«Les avions turcs ont dressé une embuscade au SU-24 russe, sinon ils n’auraient pas eu le temps de décoller depuis l’aérodrome le plus proche.»

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié d’«inacceptables» les critiques de Moscou après que l'armée turque a abattu mardi un avion militaire russe à la frontière turco-syrienne. Il a aussi accusé la Russie de «jouer avec le feu» en soutenant le régime de Bachar el-Assad.

Les chasseurs turcs F-16 ont abattu le SU-24 russe en rétorsion  à la destruction de centaines de camions citernes, qui avaient été envoyés par les combattants de l’Etat islamique en Turquie depuis la Syrie, a déclaré le ministre de l’Information de  Syrie Omran al-Zoubi. Tout ce pétrole était destiné à être acheté par la société pétrolière du fils du président turc Recep Tayyip Erdogan, a-t-il ajouté dans son interview à l’agence russe RIA Novosti.

«Cela a beaucoup joué sur les nerfs d’Erdogan et sur sa société», a expliqué le ministre. «Ils n’importent pas seulement du pétrole, mais aussi du blé et des antiquités» , a-t-il encore déclaré.

Le responsable a mis en doute la version turque des événements de mardi, dans le ciel syrien. «Ankara déclare d’abord qu’ils ont adressé 10 avertissements à l’avion russe, mais affirme ensuite qu’il s'est trouvé dans son espace aérien pendant 17 secondes. Il est impossible du point de vue technique d’envoyer 10 avertissements en 17 secondes», a souligné Omran al-Zoubi.

Si la Russie abat un avion de combat turc au-dessus du territoire syrien, Ankara le considérera comme un acte d’agression contre sa souveraineté», a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan dans une interview à la chaîne américaine CNN.

«C’est un tournant qui est possible et qui obligerait la Turquie à prendre des mesures correspondantes», a estimé le dirigeant.

Jeudi 26 novembre

Les groupes terroristes opérant dans la zone du crash du SU-24 en Syrie ont été détruits, a fait savoir jeudi Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense.

«Dès que notre pilote a été mis en sécurité, la zone a été lourdement bombardée par l’armée de l’air russe et pilonné par l’artillerie des forces syriennes», a-t-il précisé aux journalistes.

De plus, il a ajouté que le ministère de la Défense russe et les forces armées turques ont suspendu la coopération, y compris sur la ligne directe reliant les deux pays, ouvert en cas d’incidents aériens au-dessus de la Syrie.

Dans le même temps, l’aviation russe continue ses frappes aériennes des installations terroristes. Ainsi, plus tôt dans la journée, elle a bombardé une installation de stockage de pétrole près de Raqqa.

Si, on avait su que l'avion était russe, la Turquie aurait réagi différemment, a fait savoir le président Recep Tayyip Erdogan, cité par l’AFP.

Selon le président turc, Vladimir Poutine n'a pas répondu à plusieurs de ses appels téléphoniques depuis la chute du SU-24.

Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé ses ressortissants vivant en Turquie à rentrer en Russie.

Le vice-président irakien Nouri Al-Maliki a accusé le président turc de pousser le monde au bord d’un conflit mondial après le crash du SU-24 russe abattu par la Turquie.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu estime que son pays n’a pas à s’excuser devant la Russie pour le crash du SU-24 russe, ont fait savoir jeudi des médias occidentaux.

«Il n’y a pas de raison pour que la Turquie présente ses excuses pour une situation où elle a raison. Nous avons exprimé nos condoléances à Moscou liées à cet incident», ont rapporté les médias citant la déclaration de Mevlut Cavusoglu lors de son déplacement en Chypre du Nord.

La décision portant sur la construction du gazoduc Turkish Stream est sujette aux mesures de restrictions qui sont en train d’être élaborées par la Russie contre la Turquie, a annoncé le ministre russe du développement économique Alexeï Oulioukaïev. La construction de la première centrale nucléaire turque Akkuyu à Buyukeceli sera probablement aussi touchée par les mesures de restriction russes, a ajouté le ministre.

En savoir plus : Medvedev donne deux jours aux autorités russes pour élaborer des sanctions contre la Turquie

La Russie interrompra également le travail  sur une série de projet économiques conjoints avec Ankara, dont un accord de libre-échange et la création d’un fond d’investissement conjoint, a également annoncé Alexeï Oulioukaïev. Le responsable n’a pas non plus exclu que les vols entre la Turquie et la Russie soient être interdits et fassent partie du paquet des mesures de rétorsion russes.

Les commentaires du Département d’Etat américain qui lient les tirs ayant entrainé la mort du pilote russe au droit d’autodéfense sont «barbares», du point de vue du ministère russe des Affaires étrangères.

Moscou estime que l’Otan a offert à la Turquie de l’indulgence pour toutes les actions illégitimes en prenant pour prétexte la solidarité des alliés. Maria Zakharova qualifie de «surprenantes» les déclarations d’Ankara qui dit que les forces aériennes ne savaient pas qu’ils avaient abattu un avion russe.

L’Otan tente également de rendre la Russie responsable de la tragédie avec le Su-24. L’organisation n’a d’ailleurs même pas présenté ses condoléances. Moscou a qualifié ceci de «déshonneur».

Pour Moscou, il s’agit de barbares qui ont tué le pilote russe et bafoué son corps. «Vous êtes fous», a-t-elle dit à Ankara, qui soutient selon elle ces rebelles turkmènes. Si ce n’est pas le cas, elle a appelé la Turquie qui est pour sa part restée muette.

Moscou a qualifié l’incident du SU-24 de «fantasmagorie» et de «tragédie».

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a l’intention de discuter en tête-à-tête avec son homologue Vladimir Poutine sur la situation autour de l’incident arrivé au SU-24 russe, a fait savoir le journal YeniSafak, réputé proche des autorités du pays.

Une telle rencontre pourrait avoir lieu dans le cadre de la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP21) qui se déroulera à partir du 30 novembre à Paris. Le dirigeant turc compte également s’entretenir avec son homologue russe par téléphone préalablement.

Les autorités de Crimée ont suspendu la réalisation de près de 30 projets d’investissement turcs pour une somme totale de 500 millions de dollars, a fait savoir le vice-premier ministre Ruslan Balbek. «Cette décision a été prise conformément à la position de notre président», a-t-il signalé.

«Il sera très difficile de corriger les dégâts causés à nos relations bilatérales», a annoncé Dmitri Peskov jeudi, en commentant la situation actuelle.

Quant au renforcement du contrôle de la production alimentaire en provenance de Turquie, le secrétaire de presse du président russe a indiqué qu’il était lié à des facteurs différents. «Une menace terroriste ne peut pas être exclue», a-t-il précisé.

Moscou a annulé le sommet russo-turc prévu pour le mois de décembre comme l’a indiqué jeudi le journal Kommersant, faisant référence à ses sources. La décision aurait été prise suite à l’incident impliquant l’avion russe, abattu par la Turquie.

Le 24 novembre dernier, le secrétaire de presse de Vladimir Poutine Dmitri Peskov a annoncé aux journalistes que la question concernant l’annulation du sommet prévu n’a pas été soulevée, cependant il a noté que sa tenue dépendrait de nombreux facteurs.

La réunion de la commission interétatique russo-turque aurait dû avoir lieu à Saint-Pétersbourg le 15 décembre. Les dirigeants des deux pays, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, se sont entendus lors du sommet du G20 à Antalya sur la tenue en Russie d’un Conseil conjoint consacré à la coopération de haut niveau.

Mercredi 25 novembre

La défense turque a publié un enregistrement de ce qu’elle affirme être le moment où ses pilotes ont prévenu l’avion militaire russe avant de l’abattre au-dessus du territoire syrien. Dans l’enregistrement, une voix qui parle en anglais met en garde son interlocuteur en l’appelant à «changer immédiatement de direction».

De son côté, le pilote russe qui a survécu à l’attaque turque a affirmé que le F-16 ne lui a émis aucun avertissement avant de lancer son missile.

Le pilote survivant du SU-24 russe abattu par la Turquie «a exclu, même pour une seconde» la possibilité d’une violation par son avion de l’espace aérien turc, a annoncé l’agence RIA Novosti. Aucun avertissement via aucun moyen de communication n’a été émis par les autorités d’Ankara, a ajouté le copilote.

Les militaires turcs ont déployé 20 chars supplémentaires de l’ouest du pays vers la frontière syrienne, a fait savoir mercredi l’agence Anadolu, citant des sources militaires.

Des centaines de personnes ont participé à une manifestation près de l’ambassade turque à Moscou et ont jeté des pierres, des œufs et de la peinture sur la façade du bâtiment.

En conséquence de ces démonstrations de colère, de nombreuses fenêtres du bâtiment ont été brisées.

Les ministres des Affaires étrangères turc et russe se rencontreront dans les jours qui viennent, a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères.

L’incident impliquant l’avion russe représente un «coup porté à la lutte contre le terrorisme», a annoncé le ministre arménien de la Défense Seyran Ohanian.

«Alors que l’attention de la communauté internationale est braquée sur la lutte contre le terrorisme, de telles actions représentent un coup porté à ces efforts», a-t-il expliqué.

Le tour opérateur Pegas Touristik a annulé tous les circuits touristiques en Turquie jusqu’au 29 décembre, a fait savoir mercredi la directrice de la compagnie Anna Podgornaïa. «Pour le moment nous avons arrêté la vente de circuits en Turquie. Tous les circuits vendus jusqu’au 29 décembre sont annulés».

Vladimir Poutine a annoncé que le pilote décédé du SU-24 sera décoré à titre posthume de la médaille de «héros de la Russie».

Dans le même temps, le pilote-navigateur survécu a été décoré de l’Ordre du Courage.

L’intention de la Turquie de combattre le terrorisme est désormais mise en doute au Kremlin, mais cela ne concerne pas les autres membres de la coalition, a annoncé Dmitri Peskov, secrétaire de presse du président russe.

Cependant, malgré l’incident qui est arrivé au SU-24, la Russie confirme son aspiration à créer une large coalition dans sa lutte contre l’Etat islamique, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a assuré que la Russie était «amie et voisine» de la Turquie. «Nous n'avons pas l'intention de mettre en danger nos relations avec la Fédération de Russie», a-t-il déclaré lors d'un discours devant les députés de son Parti de la justice et du développement (AKP) au Parlement.

Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem estime que la Turquie a violé de manière agressive la souveraineté du pays en frappant l’avion russe.

Selon le ministre, l’incident a prouvé à toute la planète que le président turc Erdogan aidait les terroristes et qu’Ankara était lié depuis longtemps à des groupes radicaux.

De plus, Walid al-Mouallem a qualifié la mort du pilote russe de «crime de guerre».

Des événements comme l'attaque de la Turquie contre l’avion russe SU-24, compliquent la situation dans le monde, a déclaré le président en exercice de l'OSCE, le ministre des affaires étrangères serbe Ivica Dacic.

«Toute aggravation de la situation dans le monde, comme les évènements d’hier, quand l’avion russe a été abattu par la Turquie, ainsi que la crise migratoire ne font que compliquer le monde dans lequel nous vivons», a-t-il expliqué.

Le ministre grec des Affaires étrangères a exprimé sa solidarité envers son homologue Sergueï Lavrov en qualifiant les actions d’Ankara d’«inamicales» et allant «contre les objectifs de la lutte contre Daesh», a noté mercredi le ministère russe après la conversation téléphonique entre les deux représentants.

Le Croiseur russe Moskva a mouillé au large de la ville syrienne de Lattaquié, d’où il se tient prêt à détruire toute cible aérienne représentant un danger potentiel pour l’aviation russe, a fait savoir le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou.

«Toutes les prochaines actions de l’aviation russe seront effectuées sous la protection d’avions de chasse», a-t-il poursuivi.

Le second pilote du SU-24 abattu est sauvé et a été transporté à la base russe, a annoncé le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou. C’était le pilote-navigateur de cet avion. Le premier pilote est décédé.

La Chancelière allemande, Angela Merkel a appelé le président de Turquie à faire tout son possible pour parvenir à la réduction des tensions avec la Russie provoquées par l'incident avec l’avion russe abattu par Ankara, a annoncé l’agence RIA Novosti.

«Hier, j’ai eu une conversation téléphonique avec Recep Tayyip Erdogan et lui ai demandé de travailler pour parvenir à la désescalade de la situation», a déclaré Angela Merkel, mercredi devant le Bundestag.

Moscou va déployer des systèmes antimissiles S-400 sur sa base aérienne à Lattaquié, en Syrie, a annoncé le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

«Selon la décision du commandant suprême, pour assurer la lutte antiaérienne dans toutes les directions, des systèmes antimissiles S-40 sont en train d’être transférés à l’aérodrome de Khmeimim» en Syrie, a noté le ministre.

«Nous n’allons pas, comme auparavant, laisser de telles sortes d’incidents sans réponse», a expliqué Sergueï Choïgou en commentant le crash du SU-24 en Syrie.

Le deuxième pilote russe «a pu s'échapper et, d'après les dernières informations, il a été récupéré par l'armée syrienne et doit regagner la base aérienne russe» a déclaré, ce mercredi, l'ambassadeur de Russie en France Alexandre Orlov, sur la radio française Europe 1.

En outre, il a ajouté que Moscou était prête à «constituer un état-major commun» anti-Daesh incluant les Etats-Unis, la France et même la Turquie.

Mardi 24 novembre

Les forces aériennes turques ont mis en garde l’avion russe deux fois seulement avant de l’abattre, et non pas dix, comme les autorités turques l’ont affirmé, a déclaré une source à l’agence de presse Ria Novosti après la réunion de l’OTAN. D’après la même source, la Turquie n’a pas présenté de preuves précises de la violation de son espace aérien par le bombardier russe. Et la source de préciser qu’il y a eu des différends lors de cette réunion de l’Alliance atlantique.

La vidéo publié en ligne démontre les hommes armés, réunis autour le corps ensanglanté, et glorifiant Allah et n’exprimant leur regret que de ne pas l’avoir brulé sur le terrain.

Le vice chancelier allemand, Sigmar Gabriel, a qualifié d’«imprévisible» les actions de l’armée turque après que ses appareils ont abattu un bombardier russe. «Cet incident montre pour la première fois que nous faisons face à un acteur qui est imprévisible, c’est la Turquie, et pas la Russie», a-t-il déclaré. Pour l’homme politique allemand, la Turquie «joue un rôle délicat dans le conflit syrien».

Le général-lieutenant Sergueï Roudski de l’état-major de l’armée russe a fait savoir qu’une opération de sauvetage pour venir en aide aux pilotes du Su-24 abattu par les forces aériennes turques. Deux hélicoptères MI-8 ont pris les airs mais que l’un d’eux avait été endommagé et avait dû atterrir en territoire neutre. Il a souligné qu’un militaire était décédé et que tous les contacts entre l’armée russe et l’armée turque avaient été suspendus.

L’état-major russe a fait savoir que, d’après les informations fournies par le radar de l’aérodrome de Khmeimim, un avion des forces aériennes turques avait violé l’espace aérien syrien.

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, s’est exprimé sur l’avion russe abattu par la Turquie. Selon lui, cet incident souligne l’importance de respecter les accords. «Nous soutenons l’intégrité de notre allié de l’OTAN, la Turquie», a-t-il déclaré.

Jens Stoltenberg a appelé à la diplomatie et la désescalade : «Je salue les contacts entre Moscou et Ankara. A l’intérieur de l’Alliance, nous discutons de comment nous pouvons améliorer la transparence, nous devons éviter de tels incidents».

Le secrétaire général de l’Alliance a accusé la Russie qui, selon lui, «concentre ses frappes dans les parties de la Syrie où Daesh n’est pas présent». Il a exclu d’avoir des contacts avec la Russie pour l’instant.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné les turkmènes syriens qui ont abattu l’hélicoptère russe. Il affirme que l’incident s’est produit dans une région où l’Etat islamique n’est pas présent.

Lors de la rencontre entre Barack Obama et François Hollande, les deux présidents ont réagi au fait qu’un avion russe ait été abattu par la Turquie en Syrie.

Le président américain a déclaré que le problème était que l’opération antiterroriste russe se déroulait trop près de la frontière turque et visait l’opposition syrienne «modérée». Il estime par ailleurs que la Turquie «a le droit de défendre son territoire et son espace aérien».

François Hollande a pour sa part appelé à éviter toute escalade.

En savoir plus : L'avion russe abattu par la Turquie, «grave et regrettable» selon François Hollande

Le ministère russe de la Défense a publié une protestation officielle à propos de son avion de combat abattu par les forces aériennes turques. «Le ministère russe de la Défense a convoqué immédiatement l’attaché militaire de la République turque et a publié une protestation officielle concernant les actions des forces aériennes turques», a indiqué le service de presse du ministère.

La Russie qualifie ces actions d’acte inamical.

Selon le ministère russe, l’avion de combat n’avait pas franchi la frontière turque et ciblait uniquement des objectifs terroristes sur le seul territoire syrien. Le ministère russe de la Défense n’a pas réussi à contacter la partie turque via les canaux de communication officiels.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s’est insurgé contre le fait qu’un avion russe ait été abattu par l’aviation turque. «Je ne peux qu’exprimer ma forte indignation et ma déception suite à ces actions turques imprévisibles. Elles sont absolument inexplicables et, malheureusement, les explications sont des plus négatives», a-t-il déclaré.

Une vidéo mise en ligne montre des hommes armés, réunis autour du corps ensanglanté d’un pilote russe, vénérant Allah et n’exprimant qu’un regret, celui de ne pas avoir brûlé le corps du pilote sur place.

La séquence filmée par les rebelles turkmènes montre de façon glaçante comment ils ont tué les pilotes du bombardier russe abattu par l’aviation turque qui avaient pourtant réussi à s’éjecter et regagnaient le sol, suspendus à leur parachute.

D’après la chaîne arabe Al-Mayadeen, les forces spéciales russes sont parvenues à sauver tous les membres de l’équipage et 12 soldats.

Le journal britannique The Guardian rapporte qu’un hélicoptère de fabrication russe avec 10 personnes à bord aurait été abattu par un missile tiré depuis un avion de chasse syrien. Il se base sur des informations de l’Observatoire syrien des droits de l’homme qui considère que cet hélicoptère russe aurait été forcé à faire un arrêt d’urgence dans une région voisine de la province de Lattaquié, juste avant son explosion.

Cet hélicoptère faisait partie d’une escadrille envoyée porter secours aux pilotes du bombardier Su-24 abattu par les forces aériennes turques.

A Moscou, des dizaines de personnes sont arrivées devant l’ambassade de Turquie avec des pancartes pour manifester contre le gouvernement turque qui a décidé d’abattre le bombardier russe Su-24.

«L’attaque contre l’avion russe m’a énervé. Je veux dire aux autorités turques qu’elles devraient répondre de leurs actions», a déclaré l’un des manifestants.

Les manifestants brandissent aussi des pancartes «La Turquie doit répondre», «La revanche est inévitable», «Les pilotes abattus détruisaient des terroristes pour préserver la vie des civils, les nôtres et les vôtres» et «la Turquie est un médiateur des terroristes».

Informations pratiques sur le bombardier russe SU-24

Le Pentagone a, lui aussi, réagi à l’incident impliquant l’avion russe. «La Turquie a informé les Etats-Unis qu’elle avait abattu un avion russe», a reconnu le ministère américain de la Défense. D’après les informations du Pentagone, deux avions russes et deux avions tucs ont été impliqués dans l’incident qui a amené un F-16 turc à abattre un Su-24 russe.

Un commandant adjoint d’une brigade turkmène en Syrie a déclaré que ses forces avaient tué les deux occupants du bombardier, qui étaient toutefois parvenus à s’éjecter et à faire fonctionner leur parachute, rapporte l’agence Reuters.

Le ministre russe des Affaires étrangères a annulé sa visite à Istanbul après qu’Ankara a abattu un appareil russe. Il a prévenu que l’augmentation des menaces terroristes en Turquie n’est pas moins élevée qu’en Egypte. Le ministère russe conseille en outre aux Russes de ne pas se rendre en Turquie.

Au vu de la tension ambiante, le président du Conseil européen Donald Tusk appelle le monde au calme.

«En cette heure dangereuse après qu’un avion russe a été abattu, tout le monde devrait garder la tête froide et rester calme», a tweeté Donald Tusk.

L’ancien Premier ministre suédois Carl Bildt a précisé que d’abattre un avion était une «réaction dure pour une incursion». Il a aussi précisé qu’il aurait au moins fallu «tirer des coups de semonces» en pareilles circonstances.

Le ministère russe de la Défense confirme qu’un F-16 turc a abattu le bombardier russe Su-24 alors qu’il rentrait à la base aérienne de Khmeimim.

Le roi de Jordanie a exprimé ses condoléances aux pilotes russes qui ont péri dans le crash de leur avion de combat et a appelé à une approche cohérente de la coalition contre Daesh.

Une vidéo publiée par les médias turcs montre deux hélicoptères russes, un MI-8 et MI-24, qui patrouilleraient aux alentours du site du crash du SU-24 russe abattu par les forces armées turques.

Le président tchèque Milos Zeman a condamné la Turquie pour avoir abattu le SU-24 russe. «Il y a des soupçons que la Turquie coopère d’une façon informelle avec l’Etat islamique. Etant donné que les forces aériennes russes luttent contre Daesh, cette attaque semble une mesure extrêmement radicale. Elle ne fera qu’aggraver la situation», a déclaré le président tchèque.

L’ambassadeur de Turquie aux Etats-Unis a tweeté de façon plutôt agressive : «Maintenant vous devez comprendre que les paroles et les avertissements de la Turquie doivent être pris au sérieux. Ne testez pas sa patience, essayez de conquérir son amitié».

Les autorités turques ont convoqué l’ambassadeur de Russie après qu’elles ont abattu un bombardier russe SU-24, a fait savoir l’agence Bloomberg.

Le porte-parole de l’ONU, Ahmad Fawzi, a estimé lors d’un point presse à Genève que cet incident, qui a poussé les forces turques à abattre un appareil russe, compliquerait l’effort antiterroriste en Syrie.

L’OTAN doit  convoquer une réunion d’urgence, à 17h00 à Bruxelles, pour discuter du cas de l’avion russe abattu par l’armée turque

Selon l’AFP, c’est la Turquie qui a demandé la tenue de cette réunion pour informer ses partenaires des circonstances qui l’ont amenée à abattre le Su-24 russe.

Le service de presse des forces révolutionnaires syriennes a publié sur YouTube la vidéo de la chute de l’avion qui serait donc, le SU-24 russe abattu par l’armée turque.

Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a fait une déclaration à propos du bombardier russe abattu par l’armée turque: «L’incident qui concerne le SU-24 russe en Syrie est très sérieux». Reste qu’il a ajouté qu’il est trop tôt pour évaluer la situation avant l’établissement des faits. Dmitri Peskov a également confirmé que «le SU-24 russe qui s’est écrasé se trouvait dans l’espace aérien syrien».

Un des pilotes russes a aurait été capturé par l'Armée syrienne libre, annonce l’agence de presse russe Sputnik. Cependant, les informations sur le sort des deux pilotes sont contradictoires puisque d’autres sources affirment qu’ils se trouvent dans les mains des rebelles turkmènes. D’autres médias annoncent que les deux pilotes sont morts.

Les forces armées turques ont précisé que l’avion de combat russe avait été mis en garde dix fois en cinq minutes avant d’être abattu.

La chaîne de télévision CNN Turk a de son côté signalé que les forces turques avaient pu capturer l’un des pilotes du SU-24.

Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, aurait pris lui-même la décision d'abattre l'avion de combat russe, selon Sabah.

La Turquie a abattu un bombardier russe SU-24 ce matin. La première information est apparue à 10 heures (heure locale).

«Aujourd’hui, un avion russe Su-24 s’est écrasé en territoire syrien, probablement à cause d’un tir depuis le sol», a déclaré le ministère de la Défense russe.

Contrairement aux déclarations de la Turquie, la Défense russe a affirmé avoir des preuves recueillies par des «moyens de contrôle impartiaux» démontrant que son avion n’avait pas violé l’espace aérien turc.

Pour leur part, les autorités militaires turques ne nient pas avoir abattu l’avion avec un F-16, mais affirment que l’avion aurait violé leur espace aérien.

L’avion s'est écrasé sur un village habité principalement par des Turkmènes syriens, des citoyens syriens d’origine turque. La localité est depuis longtemps un point chaud de combats entre l'opposition et l’armée syrienne.

La chaîne Habertürk TV a montré des images de l’avion de chasse en flammes. Le journaliste a même évoqué «une boule de feu».

Les pilotes ont réussi à quitter l'appareil avant l’incendie. La Turquie a envoyé deux hélicoptères pour secourir les pilotes.

Les pilotes ont réussi à quitter l'appareil avant l’incendie. La Turquie a envoyé deux hélicoptères pour secourir les pilotes.