«Depuis près de 2 ans, l'Ukraine est en première ligne pour défendre sa souveraineté et assurer la sécurité de l'Europe. L'aide de la France s'inscrit dans la durée. C'est ce que je suis venu dire à Kiev pour mon premier déplacement», a déclaré le nouveau chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné, dans un message publié sur le même réseau social.
Séjourné, qui succède à Catherine Colonna à la suite de la nomination d'un nouveau gouvernement en France, doit rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Âgé de 38 ans, le nouveau ministre, qui n'a pas fait carrière dans la diplomatie, est un proche du président français Emmanuel Macron, un ancien compagnon du nouveau premier ministre Gabriel Attal et dirige le parti présidentiel, Renaissance.
L'aide militaire apportée par la France à l'Ukraine atteint un montant de 3,2 millairds d'euros, selon un rapport parlementaire publié en novembre. Le fort soutien apporté par les pays occidentaux après l'invasion russe début 2022 s'est fissuré ces dernières semaines, sur fond de dissensions politiques. Les nouvelles promesses d'aide occidentale ont fortement ralenti, tombant à leur plus bas niveau depuis le début du conflit, a calculé début décembre l'institut de recherche allemand Kiel Institute.
L'aide européenne à Kiev bloquée
Une enveloppe européenne de 50 milliards d'euros envisagée pour consolider le soutien européen à l'Ukraine est bloquée, au moins jusqu'au prochain sommet de l'UE prévu début février. La nouvelle enveloppe des États-Unis est de son côté freinée au Congrès par des réticences d'élus républicains.
Volodymyr Zelensky a averti que tout retard dans les aides apportées à son pays aura un impact important sur le cours de la guerre. Il réclame davantage de moyens de défense aérienne, alors que la Russie a récemment intensifié ses frappes, notamment à la suite du bombardement par l'Ukraine de Belgorod le 30 décembre, qui a causé 25 morts civils dont cinq enfants.
Les frappes russes visant les installations militaires se sont intensifiées
Dans la nuit du 12 au 13 janvier, l'armée russe a affirmé avoir visé des installations du «complexe militaro-industriel» ukrainien fabriquant des «obus de 155, 152 et 125mm», de la «poudre à canon» et des drones. Elle a ajouté avoir employé des missiles tirés depuis la mer et les airs, notamment des engins hypersoniques Kinjal, et des drones, tout en assurant avoir atteint toutes les cibles assignées.
L'armée de l'air ukrainienne, de son côté, a revendiqué avoir détruit huit missiles et détourné 20 drones par des moyens électroniques, sur les 40 armes qui auraient été lancées par la Russie. Les autorités ukrainiennes n'ont pour le moment pas fait état de décès.