Le bilan des morts de la double explosion survenue ce 3 janvier à Kerman, dans le sud de l’Iran, a été revu à la baisse ce 4 janvier. «Selon les dernières statistiques, 84 personnes ont été tuées», a annoncé à la télévision d'État le chef des services d'urgence du pays, Jafar Miadfar, faisant état de «284 blessés, dont 195 sont toujours hospitalisés». Un précédent bilan faisait état, la veille, de 103 morts et de 181 blessés.
Les faits se sont déroulés près de la mosquée Saheb al-Zaman, où se trouve la tombe du général Qassem Soleimani. Une foule compacte composée de représentants iraniens et d'anonymes y était rassemblée pour une cérémonie commémorative.
Deux explosions ont été entendues à quelques minutes d'intervalle. Peu après, selon des images de la télévision, des secouristes étaient à pied d’œuvre sur place, où de nombreuses personnes étaient rassemblées pour l'anniversaire de la mort du général.
Le gouvernorat de Kerman dénonce «une attaque terroriste»
«L'incident est une attaque terroriste», a indiqué la télévision d'État, citant Rahman Jalali, adjoint au gouverneur de la province de Kerman, dans le sud de l'Iran.
Qassem Soleimani avait été tué en janvier 2020, à l'âge de 62 ans, lors d'une attaque de drone des Américains en Irak. Il était l'une des personnalités publiques les plus populaires du pays.
Après avoir servi dans la guerre Iran-Irak de 1980-1988, Qassem Soleimani avait rapidement gravi les échelons pour devenir finalement chef de la Force Qods des Gardiens de la Révolution, chargée des opérations extérieures de la République islamique.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait, au moment de sa mort, décrété trois jours de deuil national.
Le président russe Vladimir Poutine a condamné cet attentat «choquant par sa cruauté». «L'assassinat de personnes pacifiques visitant un cimetière est choquant par sa cruauté et son cynisme», a-t-il déploré dans un message envoyé à son homologue iranien, Ebrahim Raïssi, et à l'ayatollah Ali Khamenei, selon le Kremlin. «Nous condamnons fermement le terrorisme sous toutes ses formes», a ajouté le président russe pour qui l'Iran est un allié.