Les Houthis l'avaient prévenu le 9 décembre. Les rebelles yéménites, alliés de l'Iran, ont mis leur menace à exécution le 11 décembre en frappant un pétrolier battant pavillon norvégien navigant en direction d'Israël.
Dans une allocution partagée sur la plateforme X (ex-Twitter) dans la matinée de ce 12 décembre, le porte-parole du mouvement Yahya Saree a affirmé que les forces navales des Houthis avaient «pris pour cible un pétrolier norvégien, le Strinda, transportant du carburant pour Israël».
Une frégate française intercepte un drone visant le pétrolier
Une information qui avait déjà été confirmée par le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom). Le 11 décembre, sur le réseau social, l'armée américaine avait indiqué que «le pétrolier Strinda avait été attaqué par ce qui aurait été un missile de croisière antinavire (ASCM) lancé depuis une zone contrôlée par les Houthis au Yémen», et ce alors qu'il traversait le golfe de Bab el-Manbed au large des côtes yéménites. Le Centcom a précisé par ailleurs que le navire avait «signalé des avaries provoquant un incendie à bord».
La frégate française Languedoc patrouillant en mer Rouge a abattu un drone qui menaçait le pétrolier norvégien, a annoncé le ministère français des Armées.
La frégate a «intercepté et détruit un drone menaçant directement le Strinda» et s'est ensuite «placée en protection du bâtiment touché, empêchant la tentative de détournement du navire», a ajouté le communiqué du ministère. «L'incendie à bord du Strinda a pu être maîtrisé. Aucun blessé n’est à déplorer», a-t-il encore précisé, indiquant que que le destroyer américain USS Mason avait ensuite «escorté le Strinda vers le golfe d’Aden hors de la zone de menaces».
La frégate française multi-missions Languedoc patrouillant en mer Rouge avait déjà abattu dans la nuit du 9 au 10 décembre deux drones provenant du nord du Yémen, territoire sous contrôle des rebelles houthis.
Ces derniers ont menacé, par l'intermédiaire de leur porte-parole, de perturber le trafic sur cette voie maritime stratégique si la bande de Gaza ne recevait plus d'aide humanitaire. «Les forces armées yéménites annoncent qu'elles empêcheront le passage des navires de toute nationalité se dirigeant vers l'entité sioniste», avait affirmé le 9 décembre Yahya Saree, dénonçant «une guerre génocidaire, et le siège contre [leurs] frères à Gaza».
Les rebelles houthis ont saisi le 19 novembre un navire britannique, le Galaxy Leader, propriété d'un Israélien, en solidarité avec Gaza.