«Nous sommes au courant de cet article et nous sommes bien sûr préoccupés. Nous allons poser des questions pour essayer d'en savoir un peu plus», a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Dans une enquête publiée le 11 décembre, le Washington Post a rapporté avoir analysé des fragments d’obus trouvés à Dheira, un village du sud libanais. Les codes de production trouvés sur les obus sont ceux utilisés par l’armée américaine.
Les bombes au phosphore sont des armes incendiaires dont l'usage est interdit contre des civils, mais pas contre des cibles militaires, selon une Convention signée en 1980 à Genève. L'utilisation «légitime» du phosphore blanc a pour but «d'éclairer et de produire de la fumée pour dissimuler des mouvements», a déclaré John Kirby. «Lorsque nous fournissons des matériaux tels que du phosphore blanc à une autre armée, c'est pour qu'il soit utilisé de cette manière légitime et en accord avec le droit des conflits armés», a-t-il ajouté.
Le Liban accuse Israël depuis plusieurs semaines d'avoir utilisé du phosphore blanc lors de frappes contre le Hezbollah, dans le sud du pays, qui ont provoqué de vastes incendies.
L'ONG Amnesty International a affirmé de son côté disposer de «preuves de l'utilisation illégale par Israël du phosphore blanc» entre le 10 et le 16 octobre, et a réclamé une «enquête pour crime de guerre».
Mi-octobre, l'ONG Human Rights Watch avait également accusé Israël d'utiliser du phosphore blanc à Gaza et au Liban. «Nous nions ces allégations», avait réagi dans la foulée un porte-parole de l'armée israélienne.
Les correspondants de RT avaient filmé des images le 22 novembre d’un bombardement, dans un quartier proche d'une école à Kfar Kila, au sud du Liban, indiquant l’utilisation d’obus au phosphore. Ces tirs ont provoqué des incendies dans la banlieue de Kfar Kila.
«Le phosphore blanc peut être utilisé de façon légitime sur le plan militaire mais pas contre des civils», a également admis le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, en assurant que l'administration Biden cherchait à obtenir «des informations supplémentaires».
Les États-Unis sont le principal fournisseur d'équipement militaire à Israël et le président américain Joe Biden a promis un soutien sans faille à l'offensive israélienne contre le Hamas.