Les derniers combats frontaliers entre le Hezbollah et l'armée israélienne constituent une «nouvelle escalade» dans le conflit, a affirmé le député du Hezbollah Hassan Fadlallah dans la soirée du 10 décembre, des propos cités par Reuters.
Ces accrochages violents à la frontière libano-israélienne ont occasionné de nombreux dégâts dans les localités du Sud-Liban, rapporte le média L'Orient Le Jour. Le site libanais rapporte «des destructions massives et sans précédent dans des quartiers résidentiels de plusieurs localités frontalières». Toujours selon la même source, le 10 décembre «les périphéries de Aïta el-Chaab, Kounine, Blida, Mhaïbib, Ramia et Yaroun ont été soumis à de violents bombardements d’artillerie».
Le Hezbollah avoir ciblé des soldats israéliens
Ces frappes sur les villages libanais à la frontière sont une réponse aux opérations menées par le Hezbollah dans la même journée. Selon leur site Al-Manar, le puissant parti-chiite libanais a visé à 15h «les sites de Zibdin et Ruwaisat, Al-Alam dans les collines de Kafr Shuba et les fermes libanaises occupées de Chebaa avec des missiles Burkan», affirmant avoir fait des victimes au sein d'un «rassemblement de soldats ennemis israéliens».
De son côté l'armée israélienne a déclaré le 10 décembre sur la plateforme X que «des cibles aériennes suspectes sont passées du Liban vers le territoire israélien» tout en précisant que «2 soldats ont été légèrement blessés et ont été évacués vers un hôpital», sans donner plus de précisions. L'armée israélienne a de sucroît affirmé que le mouvement chiite libanais «a lancé plusieurs roquettes vers Israël la nuit dernière, notamment depuis un point situé à 20 mètres d'un complexe des Nations unies» ce qui «met en danger la vie du personnel de la Finul».
Depuis le 7 octobre dernier, le Hezbollah et l'armée israélienne s'affrontent. Pour l'heure les combats restent localisés à la frontière mais les risques d'escalade sont bel et bien présents.