Alors qu'ils couvraient les tensions au Sud-Liban, Farah Omar, 25 ans, et Rabih Maamari, 39 ans, ont été tués avec un contributeur du média dans une frappe israélienne le 21 novembre.
Le lendemain, le média libanais al-Mayadeen, pour lequel ils travaillaient, a organisé leurs funérailles dans son siège à Beyrouth. Les deux salariés du site d'information, réputé proche du Hezbollah, ont été tués lors d'une frappe israélienne dans la ville de Tair Harfa, au Sud-Liban.
43 journalistes tués dans les frappes israéliennes
La journaliste était en direct juste une heure avant le raid israélien. L’équipe d’al-Mayadeen a été «délibérément visée», ce n’était pas un hasard», a accusé le PDG de la chaîne, Ghassan Ben Jeddo, dans une déclaration à la télévision, selon des propos rapportés par L'Orient-Le Jour. Il a rappelé que la diffusion de sa chaîne avait été bloquée le 13 novembre par le gouvernement israélien en raison de sa proximité avec le parti chiite libanais.
Ce n'est pas la première fois que la presse est prise pour cible au Liban. Le 13 novembre dernier, alors qu'une trentaine de journalistes libanais couvraient la situation dans le sud du Liban, deux missiles israéliens avaient explosé à proximité de leur emplacement, blessant un reporter d'Al-Jazeera. Le ministre libanais de l'Information avait alors dénoncé «un ciblage délibéré» de la part de l'armée israélienne.
Un mois plus tôt, le 13 octobre, le reporter de Reuters Issam Abdallah avait été tué alors qu'il couvrait la situation dans le sud du Liban. Selon une enquête de Reporters sans frontières, le véhicule du journaliste avait bien été pris pour cible par l'armée israélienne.
Depuis le début du conflit à Gaza le 7 octobre, 43 journalistes palestiniens et libanais ont été tués dans les frappes israéliennes, selon le dernier décompte du Comité pour la protection des journalistes (CPJ).