Deux missiles israéliens sont tombés à proximité de plusieurs équipes de journalistes libanais qui couvraient les tensions au Sud-Liban entre le Hezbollah et Tsahal, le 13 novembre, blessant un journaliste d'Al-Jazeera.
Au lendemain de l'incident, Joyce Khouri, journaliste pour la chaîne Al-Arabi al-Jadid, indique avoir entendu «le rugissement d'une roquette qui nous visait». Le journaliste a précisé que la première roquette était tombée non loin «du véhicule de reportage [...] d'Al-Jazeera», avant que le deuxième missile ne frappe la même zone.
«Nous avions tous nos gilets et casques. Nos voitures sont clairement marquées presse. C'est clair qu'Israël nous a directement agressés», a estimé Nahed Youssef, le chef du bureau d'Al-Jazeera. Des propos rapportés par le site d'information du quotidien libanais L'Orient-Le Jour.
En effet, à Yaroun au sud du Liban, une trentaine de journalistes issus de plusieurs médias, à l'instar de MTV, Al-Akhbar, Al-Manar, Al-Jazeera, Al-Arabiya, Al-Hadath, Al-Mayadeen et Al-Araby TV, étaient présent sur place. Les frappes israéliennes ont notamment blessé à la jambe le journaliste Issam Mawasi de la chaîne qatarie Al-Jazeera.
Un journaliste libanais de Reuters tué dans une frappe israélienne
Le ministre libanais de l’Information Ziad Makari a également dénoncé «un ciblage délibéré» et direct des journalistes», selon des propos rapportés par L'Orient-Le Jour. L'armée israélienne n'a pas commenté l'information.
Ce n'est pas la première fois que des journalistes libanais sont touchés par des frappes israéliennes. Le 13 octobre dernier, le reporter de Reuters Issam Abdallah avait été tué alors qu'il couvrait la situation dans le sud du Liban. Selon une enquête de Reporters sans frontières, le véhicule du journaliste avait bien été pris pour cible par l'armée israélienne.