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Accord conclu à Gaza : une trêve et des prisonniers en échange de 50 otages, Moscou félicite le Qatar

Le gouvernement israélien a donné son feu vert le 22 novembre à un accord visant à obtenir la libération de 50 otages aux mains du Hamas en échange de prisonniers palestiniens et d'une trêve de quatre jours dans la bande de Gaza. La Russie a salué les efforts diplomatiques du Qatar.

«Le gouvernement a approuvé les grandes lignes de la première étape d'un accord selon lequel au moins 50 personnes enlevées - des femmes et des enfants - seront libérées pendant quatre jours au cours desquels il y aura une accalmie dans les combats», selon un communiqué en hébreu du gouvernement israélien.

L'accord pour libérer des otages est «la bonne décision» à prendre, avait déclaré le 21 au soir le Premier ministre Benjamin Netanyahou avant le début de la réunion de son cabinet qui s'est poursuivie tôt mercredi et a abouti à ce feu vert.

Environ 240 personnes ont été enlevées lors de l'attaque sanglante lancée le 7 octobre contre Israël par le mouvement islamiste, au pouvoir dans la bande de Gaza.

Le Hamas, dont le chef Ismaïl Haniyeh avait fait état d'avancées dans les pourparlers, a salué un accord de «trêve humanitaire», précisant que les «dispositions de cet accord ont été formulées conformément à la vision de la résistance».

10 contre 30

Après les déclarations du gouvernement israélien et du Hamas, les autorités du Qatar, émirat du Golfe au centre des pourparlers de trêve, ont confirmé un accord pour une «pause humanitaire» dans la bande de Gaza.

«Le début de cette pause sera annoncé dans les prochaines 24 heures et durera quatre jours, avec possibilité de prolongation», a déclaré sur X le ministère qatari des Affaires étrangères, se félicitant du «succès» de sa médiation conjointe avec l'Egypte et les Etats-Unis. Le président américain Joe Biden s'est déclaré «extraordinairement satisfait».

Moscou salue l'accord

La Russie a également salué l'accord. «C'est la première bonne nouvelle en provenance de Gaza depuis très longtemps», a répondu le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, à des journalistes qui l'interrogeaient sur la réaction de Moscou. Il a ajouté que la Russie et «la plupart des pays du monde" avaient appelé à une telle trêve, nécessaire pour tout «règlement durable» du conflit.

«C'est exactement à quoi la Russie a appelé dès le début de l'escalade du conflit», a aussi souligné la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. «Nous prenons acte des efforts particuliers déployés par le Qatar pour mettre en œuvre concrètement l'appel à la désescalade lancé par la communauté internationale», a-t-elle ajouté.

Un haut responsable du Hamas a dit à l'AFP s'attendre à ce «qu'un premier échange de 10 otages contre 30 prisonniers soit réalisé dès jeudi» et que cette «trêve peut être prolongée». Après 50 otages libérés, «la libération de dix otages supplémentaires conduira à une journée supplémentaire de pause» dans les combats, a indiqué le gouvernement israélien. 

Poursuite de la guerre

Cet accord de trêve ne signifie toutefois pas la fin de la guerre dans la bande de Gaza, avait prévenu le 21 au soir le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, disant souhaiter une reprise à «pleine force» des opérations après la trêve afin de «défaire» le Hamas et de «créer les conditions nécessaires pour ramener à la maison d'autres otages».