«Aujourd'hui, des ambulances du Croissant-Rouge palestinien ont transporté 28 bébés prématurés, arrivés de l'hôpital d'al-Shifa dimanche, depuis l'hôpital des Emirats de Rafah (Gaza) jusqu'au point de passage de Rafah», la seule issue de Gaza vers l'extérieur qui ne soit pas contrôlée par Israël, a annoncé ce 20 novembre l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué.
«Les 28 nourrissons sont arrivés en Egypte et trois autres bébés continuent à recevoir des traitements à l'hôpital des Emirats» de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a précisé l'organisation.
Au total, 31 bébés prématurés avaient été évacués le 19 novembre de l'hôpital d'al-Shifa, que l'OMS, qui a participé à l'évacuation des bébés vers l'hôpital des Emirats de Rafah, avait décrit comme une «zone de mort».
L'armée israélienne a affirmé avoir «aidé à faciliter» l'évacuation des bébés d'al-Shifa le 19 novembre.
Pris en charge dans des ambulances du Croissant-Rouge égyptien équipées de couveuses dès leur arrivée ce 20 novembre en Egypte, «16 nourrissons sont déjà arrivés à l'hôpital d'Al-Arich», à 45 kilomètres à l'ouest du poste-frontière de Rafah, d'après Al-Qahera News.
Extrême urgence
«Il n'y a pas assez de couveuses à l'hôpital d'Al-Arich et certains enfants devront être transférés à Ismaïlia (200 km) ou au Caire (300 km)», avait affirmé plus tôt le 19 novembre une source médicale à l'AFP.
«Tous les bébés souffrent d'infections graves» et ont «besoin de soins médicaux», a déclaré l'OMS. «Onze d'entre eux sont dans un état critique», avait-elle indiqué le 19 novembre. «Deux bébés prématurés sont morts avant que l'évacuation n'ait lieu», selon l'OMS.
Lors de leur évacuation d'Al-Shifa, «aucun des nourrissons (évacués) n'était accompagné de membre de sa famille car le ministère de la Santé ne dispose que d'informations limitées et n'est pas en capacité de trouver leurs proches dans l'immédiat», d'après la même source.
L'armée israélienne, en guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, a lancé le 15 novembre un raid sur al-Shifa, affirmant qu'il abritait une base du mouvement islamiste palestinien, ce que ce dernier dément.
La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a fait environ 1 200 morts, principalement des civils, selon les autorités. En représailles, Israël a juré «d'anéantir» le Hamas, menant depuis une offensive militaire dans la bande de Gaza, qui a fait au moins 13 000 morts, incluant plus de 5 500 enfants, selon le dernier bilan du gouvernement du Hamas.