Russie

Gaza : les BRICS peuvent jouer «un rôle clé pour désamorcer la situation», plaide Poutine

La Russie et les pays des BRICS peuvent jouer un rôle clé dans la résolution du conflit palestino-israélien, a déclaré Vladimir Poutine ce 21 novembre lors d'un sommet extraordinaire des BRICS consacré à l'aggravation du conflit au Moyen-Orient.

«Nous appelons aux efforts conjoints de la communauté internationale visant à désamorcer la situation, à instaurer un cessez-le-feu et à trouver une solution politique au conflit palestino-israélien», a déclaré le président russe ce 21 novembre, lors d’un sommet extraordinaire des dirigeants des BRICS. «Les Etats BRICS et les pays de la région pourraient jouer un rôle clé dans ce travail», a-t-il estimé.

Vladimir Poutine a d'ailleurs qualifié de «prometteur» le nouveau format de réunions d'urgence en ligne des dirigeants des pays des BRICS, proposé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Une intervention d'autant plus nécessaire que la situation actuelle est due, selon Vladimir Poutine, à la «volonté des Etats-Unis de monopoliser les fonctions de résolution du conflit».

Pendant ce temps, «la mort de milliers de personnes, l'expulsion massive de civils et le déclenchement d'une catastrophe humanitaire suscitent de profondes inquiétudes», a soulevé le président russe, qualifiant de «terrible» la situation à Gaza et citant l'exemple des «opérations réalisées sur des enfants sans anesthésie».

Les décisions de l'ONU ont été «sabotées»

Vladimir Poutine a admis d’une part que «plus d'une génération de Palestiniens» avait été élevée «dans une atmosphère d'injustice» et d’autre part que «les Israéliens ne peuvent garantir la sécurité de leur Etat». Le président russe a une nouvelle fois dénoncé le «sabotage des décisions de l'ONU», qui prévoyaient initialement la création et la coexistence pacifique de deux Etats indépendants, israélien et palestinien.

Il a souligné l'importance de pauses humanitaires, nécessaires à la libération des otages et à l'évacuation des civils et des étrangers de Gaza.

Depuis le 7 octobre, la Russie entend suivre une «approche équilibrée» en vue de faciliter la résolution du conflit. Elle a condamné les attaques du Hamas contre l'Etat hébreu, tout comme la riposte meurtrière d’Israël dans la bande de Gaza.

Ramaphosa accuse Israël de «génocide»

Le président chinois Xi Jinping a quant à lui appelé à une «conférence internationale pour la paix» afin de régler le conflit entre Israël et le Hamas. «Il ne peut y avoir de paix et de sécurité durables au Moyen-Orient sans une solution juste à la question de la Palestine», a-t-il déclaré.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a réclamé un «cessez-le-feu immédiat et complet», dans son allocution d'ouverture. «La punition collective des civils palestiniens par l'usage illégal de la force par Israël est un crime de guerre», a-t-il ajouté, avant de poursuivre : «Le refus délibéré de fournir des médicaments, du carburant, de la nourriture et de l'eau aux habitants de Gaza équivaut à un génocide.»