Le 2 novembre, 187 pays ont voté pour la fin de l'embargo imposé à Cuba depuis 1962. Seuls les Etats-Unis et Israël ont décidé de s'opposer à cette résolution onusienne, l'Ukraine s'étant abstenue.
Pour la 31e année consécutive depuis 1992, l'Assemblée générale des Nations unis a proposé une résolution visant à mettre fin «à l'embargo économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis d'Amérique à Cuba». Le texte onusien enjoint les Etats à prendre des mesures pour «abroger» ce blocus économique sur l'île des Caraïbes.
Pour les Etats-Unis, les sanctions doivent apporter la démocratie
Le texte dénonce «les effets néfastes de ces mesures sur le peuple cubain et sur les ressortissants cubains vivant dans d'autres pays». Sous le mandat Obama, Washington avait tenté d'alléger ce système coercitif pour se rapprocher de La Havane, mais l'arrivée de Donald Trump en 2017 a durci davantage les sanctions à l'égard de Cuba.
Le représentant des Etats-Unis, Paul Folmsbee, a justifié son vote comme étant un moyen de pression pour permettre au peuple cubain de progresser vers la démocratie. «Nous soutenons fermement leur quête d'un avenir respectueux des droits de l'homme et des libertés fondamentales», a-t-il déclaré, tout en enjoignant les Nations unies «à écouter le peuple cubain et ses aspirations à déterminer son propre avenir».
Une déclaration qui dénote avec le constat du gouvernement cubain. Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, déplore la situation de son pays face à l'embargo. Il met en exergue notamment les difficultés pour acquérir «des équipements, des technologies, des dispositifs médicaux et des produits pharmaceutiques finaux» et les alternatives «des génériques moins efficaces». Le blocus constitue «un acte de guerre économique, en temps de paix», condamne-t-il, en stipulant que c'est une politique «illégale, cruelle et inhumaine».
Depuis 1992, aucune résolution pour mettre fin au blocus économique de Cuba n'a reçu plus de quatre votes contre.