Cuba, le Nicaragua et le Venezuela : le président iranien a débuté ce 12 juin une tournée de cinq jours en Amérique latine. Avant son départ, Ibrahim Raïssi a déclaré que la politique des pays qu'il allait visiter était de «tenir tête au régime hégémonique» américain.
Les pays dans lesquels va se rendre le chef d'Etat iranien sont également lourdement sanctionnés par les Etats-Unis. «La position commune de l'Iran et des trois pays est de s'opposer au système de domination et d'affronter l'unilatéralisme», a-t-il fait savoir.
Caracas et Téhéran vantent une «amitié indestructible»
Outre son côté symbolique, ce déplacement revêt une importance cruciale pour la diplomatie et l'économie iranienne. Aux côtés d'Ibrahim Raïssi, son directeur de cabinet, son adjoint aux affaires, ses ministres des Affaires étrangères, du Pétrole, de la Défense ainsi que de la Santé sont également du voyage.
«En plus des liens politiques amicaux avec le Venezuela, le Nicaragua et Cuba, l'Iran a également eu une bonne coopération avec ces pays dans les domaines de l'énergie, de l'industrie, de l'agriculture, de la science et de la technologie, de la médecine et du traitement», a précisé le président iranien.
En 2022, Nicolas Maduro s'était rendu à Téhéran et avait même signé un accord de coopération sur 20 ans. A cette occasion, les deux pays avaient vanté l'«amitié indestructible» qui les unissait. D'ailleurs, Caracas a notamment cédé un million d'hectares de terres cultivables à l'Iran.
De surcroît, en mai dernier, une délégation cubaine avait fait le déplacement dans la capitale iranienne pour signer 13 accords de partenariat dans divers domaines.
La relation Iran-Amérique latine est souvent dans le viseur de Washington, qui s'inquiète du contournement des sanctions. Par le passé, Téhéran a déjà exporté du brut vers cette région.