Lors d’un entretien téléphonique ce 24 octobre, Vladimir Poutine et Tayyip Reccep Erdogan se sont dit «profondément préoccupés» par le nombre croissant de victimes civiles ainsi que «la détérioration catastrophique de la situation humanitaire dans la bande de Gaza», selon un communiqué du Kremlin.
Les deux chefs d’Etat ont également «souligné le caractère inacceptable des frappes sur des zones résidentielles et des installations religieuses et sociales». La présidence russe a précisé que les deux présidents avaient passé en revue les initiatives diplomatiques de leurs pays respectifs «visant à mettre fin à l’effusion de sang et à assurer l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire à ceux qui en ont besoin».
Les positions de Moscou et d’Ankara «coïncident pratiquement» et se «concentrent sur la mise en œuvre de la formule bien connue des deux États, prévoyant la création d’une Palestine indépendante coexistant avec Israël dans la paix et la sécurité», selon le Kremlin.
«Le président Erdogan a déclaré que le silence des pays occidentaux avait également aggravé à un niveau sans précédent la crise humanitaire à Gaza», a pour sa part précisé sur les réseaux sociaux le bureau du président turc.
La situation humanitaire à Gaza jugée «catastrophique» par l’ONU
Lors d’un précédent échange, le 10 octobre, les deux présidents avaient déjà affirmé la nécessité d'«un cessez-le-feu immédiat» et de «la reprise du processus de négociation». «Il faut avant tout penser à tous les innocents de cette escalade», avait encore plaidé Vladimir Poutine le 13 octobre, estimant «inacceptable» le siège de la bande de Gaza où vivent plus de deux millions de personnes.
Depuis le début de ce conflit opposant Israël au Hamas le 7 octobre, la Russie réitère la nécessité d’adopter une «approche équilibrée» en vue de faciliter une résolution du conflit, rappelant la nécessité de la création d'un Etat palestinien.
Après plus de deux semaines de bombardements israéliens sur l’enclave gazaouie, le Hamas fait état d'un bilan dépassant les 5 000 morts, dont plus de 2 000 enfants, qui viennent s’ajouter aux 1 400 victimes du mouvement islamiste sur le sol de l’Etat hébreu. Un bilan qui pourrait s’aggraver, au vu de la situation humanitaire à Gaza, jugée «catastrophique» par plusieurs agences onusiennes.