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Tensions à la frontière libanaise : Israël commence à évacuer la population

Les tensions ne retombent pas à la frontière libanaise entre le Hezbollah et Tsahal. La milice chiite a revendiqué plusieurs frappes en territoire israélien. Face au risque d'ouverture d'un front à la frontière nord, l'Etat hébreu a évacué une ville de 23 000 habitants.

En prévision de l'ouverture d'un nouveau front au nord d'Israël, les autorités de l'Etat hébreu ont évacué ce 20 octobre les 23 000 habitants de la ville frontalière de Kyriat Shmona. Les habitants seront relogés dans «des maisons d'accueil financées par l'Etat», a indiqué Tsahal sur X (ex-Twitter).

Le Hezbollah, allié du Hamas, a revendiqué plusieurs tirs sur des positions israéliennes. Selon les informations du site du mouvement libanais Al-Manar, la milice chiite a «ciblé, vendredi après-midi [le 20 octobre], les positions de l'ennemi israélien dans les fermes de Chebaa occupées et les collines de Kfar Shuba». Ces localités sont revendiquées par le Liban mais toujours occupées militairement par l'armée israélienne.

Deux journalistes libanais tués à la frontière

Le Hezbollah a revendiqué également des tirs de «missiles guidés» sur «le site sioniste d'Al-Assi». Les tensions sont palpables à la frontière mais restent pour le moment localisées. Les deux ennemis se rendent coup sur coup en ciblant des postes d'observation par drone ou par missile guidé. Les combats ont fait plusieurs victimes dans les deux camps. 

Au moins 22 personnes ont été tuées dans le sud du Liban, selon l'AFP, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, la plupart étant des combattants, mais aussi au moins quatre civils. Et au moins trois personnes ont été tuées près de la frontière côté israélien.

L'armée libanaise a accusé Israël ce 20 octobre d'avoir tué un membre d'une «équipe de journalistes» couvrant les tensions transfrontalières dans le sud du pays. Un journaliste libanais de Reuters avait également été tué le 14 octobre dernier par une frappe israélienne.

La recrudescence des tensions frontalières inquiète les autorités israéliennes sur l'ouverture d'un second front contre le Hezbollah libanais. Le parti chiite avait fait part de ses intentions de s'impliquer dans le conflit contre l'Etat hébreu en cas d'opération terrestre dans la bande de Gaza.