Alors que les troupes de Bakou ont lancé une opération dans le Haut-Karabagh le 19 septembre dernier, le président turc s'est rendu ce 25 septembre dans l'exclave azerbaïdjanaise de Nakhitchevan.
Reçu par son homologue et allié Ilham Aliev, Recep Tayyip Erdogan a célébré «la victoire» de Bakou sur les troupes du Haut-Karabagh, qui ont depuis déposé les armes.
«C'est un motif de fierté pour la Turquie de voir les opérations antiterroristes de l'Azerbaïdjan accomplies avec succès en un temps court et dans le respect des droits des civils», a déclaré le président turc. Le président turc stipule qu'avec cette victoire azerbaïdjanaise «de nouvelles fenêtres d'opportunités s'ouvrent pour une normalisation générale dans la région».
Objectif de Bakou : relier le Nakhitchevan à l'Azerbaïdjan
De son côté, Ilham Aliev a précisé avoir confiance «dans le succès du processus de réintégration des Arméniens du Karabakh à la société azerbaïdjanaise». Les droits des habitants du Haut-Karabagh «seront garantis par l'Etat azerbaïdjanais», a-t-il ajouté.
Les deux présidents ont d'ailleurs évoqué la construction d'un corridor gazier reliant le territoire turc au Nakhitchevan. Ils ont également discuté de l'inauguration d'un complexe militaire.
Cette enclave azerbaïdjanaise de 5 363 km² se trouve aux confins de l'Iran et de l'Arménie. La province du Nakhitchevan n'est pas reliée directement à l'ensemble de l'Azerbaïdjan, divisée par le sud du territoire arménien jusqu'à la frontière iranienne.
A ce propos, Bakou et Ankara ont a plusieurs reprises évoqué le projet du corridor de Zangezur permettant de passer à travers le sud de l'Arménie pour relier les deux territoires azerbaïdjanais. Une perspective que redoutent les autorités arméniennes, qui perçoivent dans un tel projet une réelle menace pour leur souveraineté territoriale.