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Eco-activisme : à Berlin, la porte de Brandebourg aspergée de peinture

Ce 17 septembre, dans la capitale allemande, des activistes climatiques de Dernière génération ont aspergé de peinture orange la porte de Brandebourg. Ces derniers réclament une accélération de la sortie progressive de Berlin des énergies fossiles.

La porte de Brandebourg a été, ce 17 septembre, la cible des activistes du mouvement écologiste radical Letzte Generation (Dernière génération). Les six piliers du plus célèbre des monuments berlinois ont été aspergés de «peinture d'avertissement» orange. La place au pied du monument a également été partiellement recouverte par la peinture coulant des piliers.

Un monument célèbre, qui «représente des tournants majeurs de l’histoire», justifie le mouvement sur les réseaux sociaux qui appelle Berlin à «opérer un changement politique» pour accélérer la sortie progressive de l’Allemagne des énergies fossiles.

«Nous ne mettrons fin à notre protestation qu’une fois le changement initié», a déclaré le mouvement de désobéissance civile dans un communiqué publié sur X (anciennement Twitter). «Monsieur Scholz, vous devez agir maintenant», interpelle la porte-parole de Dernière génération, dans une vidéo accompagnant le communiqué.

Quatorze personnes ont été interpellées sur place, a indiqué à l'AFP la police locale, qui n'a pas signalé d'acte de violence. Cette action du groupe radical survient 48 heures après une journée de manifestations en faveur du climat qui, à Berlin, avait rassemblé entre 12 000 et 24 000 personnes, selon les sources. En 2021, au nom de la préservation du climat, Berlin s’est fixé pour objectif de parvenir à la neutralité carbone d’ici 2045.

Un mouvement accusé de se radicaliser

Dernière génération s’est fait connaître en Europe occidentale par les opérations coup de poing de ses activistes, comme coller leurs mains sur des axes routiers ou le tarmac d’aéroports, ainsi qu’en aspergeant de condiments et de diverses substances de célèbres toiles dans des musées.

Outre ces actions symboliques, ayant valu à ces activistes écologistes d’être qualifiés de «cinglés» par le chancelier allemand, certains d’entre eux sont également soupçonnés d’avoir tenté de s’en prendre à des infrastructures jugées «essentielles» par les autorités allemandes, comme l’oléoduc Trieste-Ingolstadt qu’ils auraient tenté de saboter, leur attirant une attention particulière des autorités allemandes.

Fin mai, ces dernières ont ainsi procédé à une série de perquisitions à l’encontre de membres du mouvement, en raison de «suspicions d'infractions commises par des membres de Dernière génération», dans le cadre d'une enquête pour «formation ou soutien d'une organisation criminelle», avait alors indiqué le parquet de Munich.