Avec 120 bateaux en 24 heures et plus de 7 000 migrants débarqués, l’île de Lampedusa est débordée. Le centre d’accueil limité à 400 personnes ne peut pas faire face à une telle pression subite. Sur place, les forces de sécurité italiennes et la Croix-Rouge ont dû faire face à des mouvements de foule alors que des migrants tentaient de fuir le camp d’accueil, selon les images de RT.
Une île saturée
Le ministère italien de l'Intérieur a estimé à 5 000 le nombre de migrants arrivés le 13 septembre et à 3 000 ceux arrivés le lendemain.
Le 15 septembre, 5 000 personnes ont été transférées vers la Sicile, plus au nord, où les capacités d’accueil sont plus importantes. L’afflux subi d’un grand nombre de clandestins est dû, selon Delphine Rouilleault, directrice générale de France terre d’asile, à un «effet de rattrapage» après dix jours sans traversée de bateaux.
Au milieu du chaos, le 14 septembre au soir, un concert donné en soutien aux migrants a été l’occasion d’une scène étonnante avec des centaines d’habitants de l’île assis sur leur chaise observant les clandestins déambuler devant une scène.
Désireux de rejoindre la France
Parmi les migrants arrivés sur l’île se trouvent de nombreux locuteurs francophones venus notamment de Guinée, de Côte d’Ivoire et du Mali. Pour ces derniers, l’objectif est souvent de rejoindre la France où ils ont parfois de la famille et où ils devraient pouvoir bénéficier d’aides sociales, comme a pu le faire remarquer un migrant interrogé par le média Livre Noir présent sur l’île.
En France, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a convoqué une réunion ce 15 septembre dans l'après-midi pour envisager la marche à suivre. En effet, l’Allemagne refuse de son côté les demandeurs d’asile en provenance d’Italie du fait de la forte pression migratoire et du refus de Rome d’appliquer la procédure de Dublin sur la répartition des migrants.