L’ambassadeur d’Arménie avait déjà été convoqué le 8 septembre par la diplomatie russe, qui avait alors dénoncé des «mesures inamicales». Sergueï Lavrov a, de surcroît, souligné le 10 septembre, lors d’une conférence de presse en marge du G20, que la Russie ne voyait «rien de bon dans les tentatives d’un pays agressif membre de l’OTAN de pénétrer dans le Caucase».
Les exercices Eagle Partner 2023, qui se tiennent du 11 au 20 septembre, visent à «augmenter le niveau inter-opérationnel» des forces américaines et arméniennes participant à des opérations de maintien de la paix. «Nous confirmons que la cérémonie d'ouverture des exercices a débuté », a indiqué ce 11 septembre à l'AFP un porte-parole de l'armée américaine pour l'Europe et l'Afrique.
Selon Washington, «environ 85 soldats américains s'entraîneront aux côtés de quelque 175 soldats arméniens» dans les centres de formation Zar et Armavir, situés près d'Erevan.
Sergueï Lavrov a toutefois affirmé espérer que les «obligations d'alliés» qui lient la Russie à l'Arménie allaient «l'emporter».
Les tensions s’accumulent entre Erevan et Moscou, l’Arménie accusant la Russie de ne pas la soutenir assez face à l’Azerbaïdjan, ce pays bloquant le corridor de Latchine, l'unique route reliant l'Arménie au Haut-Karabagh, ce qui provoque d'importantes pénuries. Le 5 septembre, Maria Zakharova a reproché au président du Parlement arménien Alen Simonian une «rhétorique à la limite de la grossièreté».