Depuis Dhaka, capitale du Bangladesh où il effectuait ce 7 septembre sa première visite, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a qualifié de «succès» le 18e sommet de l’Asie de l’Est (EAS), et ce en dépit des pressions occidentales pour inclure la crise ukrainienne à l’agenda de la rencontre.
«Nous apprécions grandement que, malgré la pression sans précédent exercée par les Etats-Unis et leurs alliés sur tous les pays - y compris le Bangladesh - sur la question ukrainienne, nos amis s’en tiennent dans leur politique étrangère exclusivement à leurs intérêts nationaux», a déclaré le ministre russe, lors d’une conférence de presse donnée à l’issue de son entretien avec son homologue bangladais Abdoul Kalam Abdoul Momen.
«Certains pays en ont assez»
«En ce qui concerne les tentatives d’ukrainiser tout, et partout, qui sont entreprises par nos collègues occidentaux», a notamment poursuivi le ministre, «certains pays en ont assez et ce sont les pays qui préféreraient travailler plutôt que soutenir la propagande qui est utilisée pour poursuivre la guerre contre la Russie».
Du 2 au 7 septembre, dirigeants d'Asie du Sud-Est et représentants des grandes puissances se sont réunis en Indonésie à l’occasion de différents sommets et forums multilatéraux dans le cadre du 43e sommet de l’ASEAN. L’EAS, qui s’est tenu à Jakarta ce 7 septembre, a réuni autour de la même table les représentants de 18 nations, parmi lesquels figuraient la vice-présidente américaine Kamala Harris, le Premier ministre chinois Li Qiang et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.