«Ce qui est essentiel à présent est de ne pas choisir un camp, de s'opposer à la confrontation entre blocs, et d'empêcher une nouvelle Guerre froide», a déclaré le Premier ministre chinois Li Qiang ce 6 septembre au sommet Asean+3 en Indonésie. «Des désaccords et des disputes peuvent surgir entre les pays à cause de malentendus, d'intérêts divergents ou d'interférences externes», a-t-il observé, avant de souligner qu'il fallait «maintenir ces différends sous contrôle».
Ces déclarations interviennent alors que l'Asean tient à Djakarta plusieurs sommets successifs avec la Chine, le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis, offrant ainsi l'occasion aux grandes puissances de faire pression sur le bloc de dix pays.
De nombreux Etats accusent Pékin de velléités en mer de Chine méridionale, notamment l'Inde, la Malaisie, le Vietnam et les Philippines.
Plusieurs rencontres diplomatiques dans un contexte tendu
Le Premier ministre chinois doit également prendre part le 7 septembre à un sommet de l’Asean, réunissant 18 pays, dont les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l'Inde et la Russie.
Mais les poids lourds du groupe, le président américain Joe Biden, le président chinois Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine seront absents. Le Premier ministre chinois Li Qiang et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov participeront à la réunion, de même que la vice-présidente américaine Kamala Harris, arrivée le 5 septembre à Djakarta.
L'Indonésie, pays hôte du sommet de l'Asean, a déclaré que les pays du groupe ne devaient pas servir d'intermédiaire aux grandes puissances, alors que les Etats-Unis et la Chine continuent de s'opposer sur les questions de Taïwan, de la mer de Chine méridionale et du conflit en Ukraine.