«Tout objet destiné à la production d'armes, surtout si ces armes nous tirent dessus, devient l'objet d'une attention particulière de la part de nos militaires», a déclaré ce 1er septembre Dmitri Peskov. «Cela ne peut en aucun cas affecter la prédétermination de la mise en œuvre et de l'achèvement réussis» de l’opération militaire russe, a-t-il encore le porte-parole du Kremlin.
Celui-ci réagissait à l’annonce de BAE Systems, entreprise d’armements et bureau d’étude phare de Sa Majesté, de la création d’«une entité juridique» en Ukraine. Dans son communiqué, publié le 31 août, le géant britannique relate avoir également signé plusieurs accords avec Kiev afin d’«accroître» son soutien aux forces armées ukrainiennes.
«L’accord est déjà en vigueur», avait déclaré le même jour sur X (ex-Twitter) le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, s’affichant aux côtés du directeur général de BAE Systems, Charles Woodburn. «Les produits de BAE Systems ont fait leurs preuves dans cette guerre», a-t-il notamment assuré.
«Les meilleures armes qui aident actuellement nos guerriers à défendre l'Ukraine devraient être produites en Ukraine», avait pour sa part déclaré le président Volodymyr Zelensky, publiant également sur le réseau social des photos en compagnie de Charles Woodburn.
Cette décision «ne peut pas changer fondamentalement la situation» assure Moscou
«Le déploiement d'installations de production d'armes sur le territoire de l'Ukraine ne contribuera bien sûr pas à désamorcer les tensions et à résoudre le conflit autour de […] l'Ukraine», a pour sa part affirmé Dmitri Peskov. Ce dernier ajoutant que cette décision britannique «ne peut pas changer fondamentalement la situation» sur le terrain.
BAE Systems, qui comme le souligne la presse britannique est le concepteur d’une «grande partie» des armes livrées à Kiev par Londres, n’est pas le premier manufacturier occidental d’armements à franchir le pas de s’installer en Ukraine. Mi-juillet, lors d'une interview à la chaine américaine CNN, le patron du conglomérat allemand Rheinmetall avait annoncé son intention d’implanter une usine en Ukraine. La diplomatie russe avait alors fustigé une «provocation».